Au sommet de l’Etat, on craint une accentuation des divisions entre les Français. Certains redoutent même des mouvements de désobéissance civile.
C’est un indicateur, relève un proche d’Emmanuel Macron, « que tout le monde regarde au gouvernement » : le taux d’acceptabilité du confinement. Pour l’heure, la quasi-totalité des Français le juge nécessaire.
(…) Ce même ministre y perçoit des ressorts identiques à ceux de la crise des Gilets jaunes. « Elle n’est pas finie l’histoire… »
(…) Un proche du président s’inquiète en revanche pour la suite. « Le déconfinement, ce sera une autre paire de manches », souffle le même. Beaucoup redoutent de vifs débats sur les questions sanitaires, politiques, économiques ou de libertés publiques.
Lors d’une récente réunion place Beauvau, l’attention a même été portée sur « de forts enjeux de maintien de l’ordre » à cette échéance, sur fond de revendications sociales. « Il y a les germes du pire, la division, et du meilleur, la solidarité. Tout dépend de la façon dont ça va tourner. Mais on manque un peu de recul », observe un ministre.