La liste des membres de la nouvelle "Cour suprême" de Facebook fait déjà polémique. En effet, il est curieux de voir certains profils à la tête de l’un des plus importants réseaux sociaux au monde. Les membres de cette "Cour suprême" pourraient décider, sans avoir besoin de l’accord de son créateur Mark Zuckerberg, des contenus de Facebook.
Parmi eux, se trouve l’écrivaine yéménite Tawakkol Karman. Si elle est lauréate du prix Nobel de la paix 2011, Le Monde écrivait en 2013 qu'elle était « membre du mouvement islamiste au Yémen ». Elle avait aussi fait parler d'elle après avoir fait connaître son soutien aux Frères musulmans ainsi qu'à Mohamed Morsi, juste après sa destitution par l'armée le 3 juillet 2013, expliquait le quotidien cette même année.
La frérosalafiste yéménite Tawakkol Karman, membre du Conseil de surveillance de @Facebook et d'@instagram, a arboré la Main du Tamkine, ce signe de ralliement aux Frères musulmans, symbolisant le jihad armé, devant la Tour Eiffel et l'Arc de Triomphe ...https://t.co/IGh5ZOiyqY pic.twitter.com/Kr5Ydpxzon
— LOUIZI MOHAMED (unique compte officiel) (@MohamedLOUIZI) May 9, 2020
Selon divers experts en radicalisation, ces dernières années, il a été constaté que Facebook ne reconnaissait pas de lien entre la défense de l'idéologie des Frères musulmans et l'activité extrémiste, ce qui pourrait expliquer le choix de Tawakkol Karman au sein de la "Cour suprême".
À noter que les liens terroristes qu’entretiennent les Frères musulmans font l'objet d'enquêtes dans plusieurs pays occidentaux. De même, un certain nombre de dirigeants d'al-Qaïda étaient initialement actifs dans ce groupuscule, comme le rapportait notamment en 2014 le Huffington Post.
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