Après avoir annoncé l’inverse, le gouvernement a décidé que la France n’imposera pas de quarantaine aux personnes “en provenance de l’UE, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni”.
La politique sans-frontiériste de la France se poursuit. Alors que, samedi 2 mai, le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé que toute personne entrant sur le territoire national se verrait imposer une mise en quarantaine à partir du 11 mai pour protéger le pays de la propagation extérieure, l’Élysée est revenu, le lendemain, sur cette décision.
Finalement, « toute personne, quelle que soit sa nationalité, en provenance de l’UE, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni », sera libre de pénétrer sur le territoire français sans restriction, rapporte notamment Le Point.
Un placement en confinement automatique initialement prévu
Concernant les autres pays, les modalités seront précisées par le Quai d’Orsay « dans les prochains jours ». Ce week-end, Olivier Véran avait expliqué que, dans le cadre du prolongement de l’état d’urgence sanitaire, toutes les « personnes entrant sur le territoire national ou arrivant dans un territoire d’Outre-mer » seraient placées en confinement pendant 14 jours.
Cette mesure ressemblait fortement à une forme de fermeture des frontières nationales, option à laquelle s’est toujours opposée la France depuis l’arrivée de l’épidémie. Dès le début du mois de mars, de nombreux pays européens avaient, eux, décidé de fermer leurs frontières pour éviter une propagation du virus depuis l’extérieur.
Avec cette rétractation, la France s’expose donc à recevoir chez elle des cas de coronavirus de l’extérieur, alors même qu’une seconde vague interne pourrait frapper le pays de l’intérieur. Néanmoins, le gouvernement a décidé, samedi 2 mai, de prolonger de deux mois, jusqu’au 24 juillet, l’état d’urgence sanitaire contre l’épidémie. Le 11 mai, la France, comme une quinzaine de pays européens, entamera une phase de déconfinement des populations.