C’est un amendement voté cet été par les députés, et qui inquiète.
Issu du groupe socialiste, et soutenu par la délégation aux droits des femmes, il précise que l’avortement est possible jusqu’au terme de la grossesse en cas de péril grave pour la santé de la femme, « ce péril pouvant résulter d’une détresse psychosociale ». Quelques mots présentés comme une simple clarification, mais perçus par certains comme autorisant un avortement de « confort » à un âge où le bébé à naître n’est clairement plus un embryon.
De quoi parle-t-on concrètement ? Il faut distinguer l’interruption volontaire de grossesse (IVG), autorisée jusqu’à douze semaines de grossesse, et l’interruption médicale de grossesse (IMG), qui peut être pratiquée jusqu’au terme de la grossesse, mais uniquement si l’enfant à naître est atteint d’une maladie grave, incurable, ou en cas de péril grave pour la santé – physique ou mentale – de la mère. La décision d’une IMG est prise par une équipe pluridisciplinaire (médecins, psychologues…).
Parmi les 7 000 IMG autorisées chaque année, seules deux à trois cents le sont pour des raisons qui ne concernent que la mère, dont quelques dizaines relèvent du psychosocial. Mais le sujet reste extrêmement sensible, car les notions de « péril grave » et de « détresse psychosociale » sont jugées floues et font craindre de possibles dérives.
Le gouvernement s’est d’ailleurs bien gardé de se prononcer pour ou contre l’amendement… ...