En Île-de-France, ils sont des centaines de mineurs isolés, pour la plupart venus du Maroc, à vivre de cambriolages et de vols à l’arraché. Le cas de l’agresseur au hachoir qui visait Charlie Hebdo relance le débat sur le statut de mineur isolé qui offre une protection légale non négligeable à des migrants qui fraudent sur leur âge dans de nombreuses situations.
Certains perturbent la vie de quartier en multipliant les délits, la Goutte d’Or en est témoin.
Des jeunes, débarqués en 2016 des faubourgs de Tanger ou Casablanca, sapés de survêtements de marque, pochettes Louis Vuitton en bandoulière et coupes iroquoises provocantes, détonent dans le paysage. Ce ne sont pas toujours les mêmes, certains partent tandis que d’autres arrivent dans la foulée, mais le problème reste prégnant. Et cette année, le nombre de jeunes migrants délinquants interpellés pour des cambriolages et vols est en forte hausse.
“C’est tous les jours. Tous les jours, on voit des nouvelles têtes, ça vient, ça repart. Ils s’attaquent à tout le monde parce qu’ils sont drogués. Ils n’ont plus de cerveau, leur cerveau en est déconnecté. Ils font leurs aller-retour, dès qu’ils ont chopé quelque chose, ils se donnent rendez-vous et se partagent le butin. Et quand ils ne se le partagent pas, ils se mettent des coups de couteau, s’entretuent”, déplore le serveur d’un bar du quartier.
La voix d’un autre riverain, témoin quotidien d’actions crapuleuses, corrobore cette peur :“Ils se mettent au bout du pont, ils surveillent, cherchent une proie.
Quand ils ont trouvé, ils attaquent. Et même une petite vieille, ils l’agressent pour lui piquer son collier. On l’a vu de nombreuses fois ça.
Puis c’est des mineurs qui dorment dehors, ou alors ouvrent les voitures pour dormir dedans.”