Les contours du projet de loi de lutte contre les "séparatismes" se précisent. A la veille du déplacement d'Emmanuel Macron vendredi 2 octobre aux Mureaux (Yvelines), son entourage a dévoilé quelques axes du futur texte, qui sera finalisé mi-octobre et présenté dans la foulée aux responsables des différents cultes.
Sa rédaction occasionne un important travail juridique, compte tenu de la sensibilité du sujet, qui touche à certaines libertés, précise-t-on du côté de l'Elysée. Le texte sera présenté en Conseil des ministres début décembre, pour un débat parlementaire au premier semestre 2021. L'entourage du président de la République ne fait pas mystère du fait que l'islamisme est la cible prioritaire de cette loi, arguant que les musulmans eux-mêmes en sont les premières victimes.
Un contrôle accru des associations
De sources concordantes, le texte se concentrera sur cinq axes : renforcement de la neutralité des services publics, contrôle accru des associations, interdiction des "pratiques dégradantes" comme les "certificats de virginité", protection de l'enfance en renforçant la vigilance "sur les écoles sans contrat et sur l'enseignement à domicile, qui cache parfois des écoles de fait où se pratique un enseignement religieux strict".
Enfin, le texte s'intéressera au fonctionnement des cultes, avec un "renforcement de la police des cultes". A ce volet qualifié de "défensif" devrait s'ajouter un volet "offensif", afin de proposer une stratégie "globale". Le président de la République devrait en dire plus sur ce second volet lors de son discours aux Mureaux.