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david MIEGE
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2 octobre 2020 10:55

Un an après les faits, les investigations menées par trois juges antiterroristes estiment que des signaux de radicalisation étaient bien visibles chez ce fonctionnaire et qu’une enquête de sécurité aurait dû être ouverte. 

Y a-t-il eu des failles au sein de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) ? Le 3 octobre 2019, un de ses employé en tant qu’informaticien, Mickaël Harpon, égorgeait un fonctionnaire de police dans son bureau, en poignardait trois autres mortellement et en blessait gravement un cinquième avant d’être abattu dans la cour de la préfecture. Un an après, les investigations menées par trois juges antiterroristes, dont Le Parisien a pu prendre connaissance, révèlent que les signaux de radicalisation étaient bien présents chez le terroriste, et qu’une enquête de sécurité aurait dû être ouverte bien avant qu’il ne passe à l’acte. 

Premières alertes dès 2014

Les premières alertes sont apparues dès 2014, après qu’il a épousé une musulmane pratiquante. Mickaël Harpon s’était déjà converti à l’islam au début des années 2000. Son mariage a radicalement changé son comportement, selon ses collègues. « Il a arrêté de faire la bise aux femmes de son service », a par exemple expliqué un policier qui partageait son bureau aux enquêteurs. 

« Par la suite, il a demandé à décaler sa pause déjeuner pour aller prier à la mosquée » où il se rend d’ailleurs de plus en plus fréquemment, a indiqué ce dernier.

Plus tard, en janvier 2015, Mickaël Harpon se fait également remarquer en se réjouissant du sort des morts de Charlie Hebdo ou en insultant la religion catholique. 

[...]

En juin 2019, ce même collègue, en planque avec un autre policier devant deux mosquées du 10e arrondissement de Paris, réputées pour leur vision fondamentaliste de l’islam, aperçoivent le futur tueur entrer dans l’une d’elle. Là encore, aucun signalement n’a été fait, de peur de stigmatiser un collègue musulman. 

Les proches des victimes s’interrogent

Tous ces signaux interrogent les proches des victimes. « Comment se fait-il qu’à une période où tous les services redoutaient une attaque en interne, la préfecture de police n’ait pas été plus vigilante concernant M. Harpon ? », avance Maître Géraldine Berger-Stenger, avocate de la veuve d’un policier tué, auprès du Parisien. 

« Soit M. Harpon a suffisamment bien dissimulé sa radicalisation et ses intentions, et dans ce cas la PP s’est fait duper, soit les signaux n’ont pas été pris en compte, et dans ce cas, c’est intolérable et il faudra établir des responsabilités », conclut-elle. 

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