Près de 200 enquêtes ont été ouvertes en France pour apologie du terrorisme, menaces de mort, injures ou provocations à la haine en lien avec la décapitation de Samuel Paty.
Le 16 octobre dernier, à Conflans-Sainte-Honorine, le professeur Samuel Paty était décapité dans le cadre d’une attaque terroriste. Alors que ce drame a suscité une vague d’émotions en France, la justice est depuis submergée par les affaires d’apologie du terrorisme.
Comme le relaye France info, près de 200 enquêtes ont été ouvertes au cours de la dernière semaine d'octobre pour apologie du terrorisme, menaces de mort, injures ou provocations à la haine en lien avec la décapitation de l’enseignant. « Ça explose! On a beaucoup de menaces qui visent des personnalités publiques, le Président de la République, le Premier ministre, plusieurs ministres, des députés, des enseignants », explique au Figaro une source judiciaire.
Des profils de suspects très variés
De son côté, le parquet de Paris indique qu’environ 70 enquêtes ont été ouvertes notamment pour « apologie du terrorisme » et « menaces de mort ou de violences ». « Toute plainte ou signalement fait automatiquement l'objet d'une ouverture d'enquête.
Dès lors qu'il y a une connotation terroriste ou une apologie de terrorisme, les faits sont systématiquement signalés au parquet national antiterroriste », indique le procureur de Paris, Rémy Heitz, dans des propos relayés par Le Figaro. Les profils des suspects sont variés. « Des gens radicalisés, mais aussi des personnes qui souffrent de troubles mentaux ou qui envoient un message sans mesurer sa gravité», souligne le procureur.
Comme l’a rappelé dernièrement le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, « environ 400 violations de la minute de silence, dans des formes parfois légères, parfois lourdes » ont été observées lors de l'hommage rendu lundi à Samuel Paty dans les établissements scolaires.