Sur Facebook, Instagram et Twitter, où ils agissent en meute, des dizaines de milliers d'internautes défendent une vision sectaire et décomplexée de leur religion. Leur cible ? Les militants laïcs, voire, tout simplement, ceux qui osent critiquer l'islam.
Le responsable de l'assassinat de Samuel Paty c'est son assassin, et c'est ensuite l'idéologie islamiste. Mais cette idéologie islamiste, comment se propage-t-elle ? Sur les réseaux sociaux.
Ainsi parlait Marlène Schiappa sur RTL, le mardi 20 octobre, quatre jours après la mort de l'enseignant Samuel Paty, avant de rencontrer, quelques heures plus tard, les dirigeants français des principaux réseaux sociaux dans la salle des fêtes du ministère de l'Intérieur, place Beauveau.
La veille, c'est avec les équipes de la plate-forme Pharos, chargée de traiter les signalements de contenus haineux, illégaux ou appelant à la violence, que la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté s'était entre tenue.
Objectif : « lutter contre le cyberislamisme » et contre la capacité de certains croyants à se « radicaliser seuls, chez eux, devant leur écran » avant de passer à l'action, comme dans le cas de la décapitation de cet enseignant, où les réseaux sociaux ont fait office de fil conducteur entre Samuel Paty et Abdoullah Anzorov, puis de lieu de revendication pour le terroriste, photo à l'appui.
Seul, Abdoullah Anzorov était pourtant loin de l'être. Outre les 80 messages en soutien direct à son crime identifiés sur les réseaux sociaux par la plate-forme Pharos, le terroriste tchétchène n'est que le dernier maillon d'une longue chaîne de relais aux vidéos du parent d'élève, qui comprend notamment la mosquée de Pantin, suivie par 101 000 abonnés sur Facebook, qui jusqu'ici n'avait fait l'objet d'aucun signalement particulier.
Mais qui sont ces internautes, indirectement complices de l'idéologie islamiste ? Une frange de musulmans qui se contentent le plus souvent de relayer la parole de leaders d'opinion et d'activistes des milieux associatifs musulmans, qui savent habilement jouer sur la corde communautaire afin de faire avancer leurs revendications religieuses.
Ou détruire leurs adversaires politiques, comme ce fut le cas avec les militantes laïques Zineb El Rhazoui et Zohra Bitan, toutes deux ciblées...
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