Dans des images diffusées par France 3 Aquitaine, des casseurs s’en prennent délibérément à des magasins, sans sourciller.
Le débat continue et risque de s’accentuer autour de l’articler 24 du projet de loi de « sécurité globale ». Le week-end dernier encore, de nombreuses manifestations ont eu lieu en France pour dénoncer le caractère « liberticide » de cet article et qui porterait atteinte notamment au travail des journalistes. Il prévoit de réprimer pénalement « le fait de diffuser l’image du visage d’un agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale […] si cette image porte atteinte à son intégrité physique ou psychique ».
Mais le week-end dernier, en marge des manifestations, France 3 Aquitaine a diffusé des images de casseurs dans une des rues les plus commerçantes de Bordeaux. Des casseurs qui n’ont pas hésité à détruire des vitrines à coups d’objets métalliques, à mettre le feu à des poubelles, et à tenter d’entrer dans plusieurs commerces. Sauf que sur ces images, les auteurs de ces dégradations avaient le visage… flouté.
Confusion avec des policiers ?
Une décision qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, la chaîne étant accusée de « flouter les visages de voyous de casseurs d’extrême gauche pour les protéger » ou se rendant « complice » de tels actes. Un homme fustige l’attitude de France 3 : « Quand s’arrêtera votre complicité avec ces terroristes alors que vous refusez le floutage à nos forces de l’ordre ? » Un autre ironise : « France 3 a flouté le visage des casseurs. Ont-ils cru que c’étaient des policiers ? »
L’avocat et essayiste Gilles-William Golnadel, s’emporte également : « Mieux que tout : l’audiovisuel de service public, vent debout contre le floutage des visages des policiers, floute le visage des casseurs d’extrême-gauche, histoire de leur éviter des histoires. On touche le fond ! ». Pour l’heure, et face à la polémique, France 3 Aquitaine n’a pas encore réagi.