Dans quel état les enseignes de prêt-à-porter vont-elles se retrouver après le confinement? Le secteur était déjà en crise depuis des années avec un marché qui avait reculé 11 fois en 12 ans (-1,7% en 2019).
La première vague avait déjà grandement fragilisé un secteur guère vaillant. Naf Naf, Camaïeu, André, La Halle ou encore Celio avaient suite au premier confinement demandé leur mise en procédure de sauvegarde.
Déjà fortement fragilisées par la première vague de la pandémie, les enseignes de textiles françaises moins puissantes et moins digitalisées que les géants internationaux comme Zara ou H&M risquent de ne pas se relever de la seconde.
Et si aucune n’avait fait faillite, la seconde vague pourrait bien être plus terrible. “Les déclarations de faillite vont s’accélérer, cette vague va être mortifère pour les enseignes de textile“, estime Laurent Thoumine, spécialiste du secteur au sein du cabinet Accenture.
Ainsi Celio a pris les devant en annonçant la fermeture de 102 magasins dans l’Hexagone et la suppression de 383 postes. ” La fermeture brutale pendant deux mois de ses 1585 magasins dans le monde (…) a entraîné une perte de chiffre d’affaires pour le groupe de près de 100 millions d’euros entre mars et mai 2020“, affirmait en juin Celio dans un communiqué. […]
Seule solution pour s’en sortir, basculer massivement sur le e-commerce pour aller chercher les clients contraints de rester chez eux. Alors que les ventes en lignes représentent en général 12 à 15% du secteur, elles grimpent aujourd’hui à 25% dans les grands groupes internationaux comme Zara, H&M ou Uniqlo. Le problème c’est que le passage au numérique n’est pas si aisé. […]