Le Premier ministre Jean Castex s’exprimait ce soir sur TF1. Dans un contexte particulièrement tendu, il était très attendu sur les dossiers de l’islamisme et du reconfinement.
Il est des exercices médiatiques plus critiques que les autres. Nul doute que le passage de Jean Castex au 20h de TF1, ce dimanche 1er novembre, était de ceux-là. Confronté tout à la fois à une importante résurgence de la menace islamiste et à un vaste mouvement de contestation anti-reconfinement, Jean Castex a tenté de défendre les initiatives de son gouvernement.
Le gouvernement « sur le chemin » de l’islamisme
Décapitation de Samuel Paty, attentat de Nice, menaces islamistes dans le monde entier… Le Premier ministre a commencé par formaliser une évidence : « Un ennemi a déclaré la guerre à la France (…). Il s’appelle l’islamisme politique et radical ». Avant d’assurer que le gouvernement se mettrait « sur le chemin » de cet ennemi.
Pour ce faire, le gouvernement entend apporter « des réponses opérationnelles et répressives ». Et le premier ministre de rappeler les mesures déjà annoncées par Emmanuel Macron jeudi dernier, 29 octobre : augmentation des effectifs de gendarmerie, de l’opération Sentinelle, passage à l’état d’urgence maximum, etc. Il a conclu en affirmant que « jamais un gouvernement n’avait autant renforcé les effectifs », et qu’un attentat était déjoué par mois en France.
Covid-19 : « Nous ne reviendrons pas sur les mesures annoncées »
Le Premier ministre s’est ensuite exprimé sur l’importante grogne suscitée par les mesures de reconfinement annoncées mercredi dernier, 28 octobre. Il a d’abord assuré de son soutien les tenanciers de commerces « non-essentiels », particulièrement mis en difficulté par le reconfinement. Jean Castex a par ailleurs annoncé que, dès mardi prochain, les rayons de grande-surface équivalents à ces commerces (rayons livres, fleurs, etc.) se verraient également obligés de fermer.
Enfin, il a appelé « toutes et tous [sic], au-delà des commerçants, à être extrêmement vigilants » et à respecter le confinement. Une formulation qui pourrait faire référence aux maires frondeurs, auteurs d’arrêtés municipaux anti-confinement.