Un rapport de décembre 2020 sur la victimation et le sentiment d'insécurité en Île-de-France révèle que ceux-ci ont augmenté dans les Hauts-de-Seine et la région, de 2017 à 2019.
Un habitant sur deux. Voilà le nombre de victimes d’actes de délinquance (agression, vol, tentative de vol, vandalisme) dans les Hauts-de-Seine en 2019. Un chiffre en forte progression par rapport à 2017 (45%), mais inférieur à 2015 (52%).
C’est ce que montre une nouvelle enquête de l’Institut Paris-Région qui dévoile une ‘augmentation de l’insécurité en Île-de-France et notamment dans les Hauts-de-Seine où la victimation et le sentiment d’insécurité a progressé ces deux dernières années.
40% des ménages pris pour cible
Parmi les 1400 personnes interrogées dans le département, une sur cinq assure avoir vécu au moins une victimation personnelle. Les vols sans violence sont les plus prégnants (13%), suivis des agressions (10,7%). Des chiffres en progression de 3 et 4,7 points en deux ans.
Du côté des ménages, 40% ont été victimes de cambriolages, vols ou dégradations. Un chiffre en hausse par rapport à 2017 (32,7%) mais plus bas que les taux affichés sur le début du siècle (entre 40 et 45% entre 2001 et 2007). Parmi les principaux délits subis, des vols de deux-roues (25%), des dégradations et destructions de véhicules (23%) ainsi que des vols à la roulotte (14%) et les cambriolages (11%).
La crainte des transports
L’étude s’intéresse également à la perception de l’insécurité par les habitants, une notion très subjective. Dans les Hauts-de-Seine, plus de la moitié des répondants éprouve un sentiment d’insécurité (en hausse de 4,5 points par rapport 2017). Le rapport précise :
"L’augmentation concerne surtout la peur chez soi, ainsi que les craintes d’être agressé ou volé dans le bus et le tramway."
Ainsi, près de 8 Altoséquanais sur 10 seraient aujourd’hui plus favorables à l’installation de caméras de vidéosurveillance. Un tiers des répondant estime aussi « la présence policière insuffisante, voire inexistante. »
Même tendance pour les nuisances
Les nuisances ressenties par les personnes interrogées ont elles aussi augmenté. L’étude rapporte par exemple la hausse des répondants dérangés par du bruit (près de 30%), par la présence de bandes de jeunes gênantes (24%), le vandalisme (23%) ou encore par le manque d’éclairage, de propreté, d’entretien des rues (21,6%).
Les Hauts-de-Seine s’avèrent être, après Paris, le deuxième département d’Île-de-France où les nuisances ont le plus augmenté en 2019 (53,2 %, +4,2 points). La part d’Alto-Séquanais évoquant des problèmes reste néanmoins en deçà de ce qui est observé ailleurs dans la région.