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david MIEGE
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11 décembre 2020 21:07

Alors que le collège électoral doit se réunir ce lundi 14 décembre pour désigner officiellement le prochain Président des États-Unis, le camp de Donald Trump tente une manœuvre de dernière minute. Ultime coup de bluff ou renversement inattendu? Réponse avec François-Henri Briard, avocat membre de la Société historique de la Cour suprême américaine.

Le scénario fou aura-t-il lieu aux États-Unis? Si jusqu’à présent le Président américain a vu 55 de ses recours en justice déboutés, celui que mène actuellement le Texas pourrait tout changer. «Le vote par correspondance et la gestion informatique du scrutin n’offrent pas toutes les garanties de sincérité. Donald Trump et ses équipes ont mis en place un processus de contentieux électoral parfaitement légitime, c’est son droit le plus strict», estime François-Henri Briard, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, membre de la Société historique de la Cour suprême des États-Unis et président de l’Institut Vergennes.

Depuis ce mercredi 9 décembre, le procureur général du «Lone Star State», un Républicain proche de Donald Trump, est ainsi à l’initiative d’un ultime recours judiciaire pour faire invalider le résultat du scrutin du 3 novembre dernier. L’hypothèse, qui paraissait jusqu’à présent très improbable, a pris davantage d’épaisseur depuis que 17 États et pas moins de 106 élus républicains se sont associés à cette requête, désormais portée devant la Cour suprême américaine.

En cause: une possible «inconstitutionnalité» du vote par correspondance appliqué dans quatre États remportés par Joe Biden: le Wisconsin, le Michigan, la Pennsylvanie et la Géorgie. En tout, 20 millions d’électeurs sont concernés par ce vote qui, s’il venait à être annulé, pourrait effectivement renverser la vapeur en faveur du candidat républicain.

Mais ce recours très tardif a-t-il vraiment une chance d’aboutir? Donald Trump, qui s’est lui-même porté plaignant à titre personnel dans cette affaire, joue son va-tout. Le Président américain tente-t-il un «coup d’État institutionnel», comme le dénoncent certains observateurs de la vie politique américaine?

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