Interpellations de militants sachant manier armes et explosifs, vague de sabotages ininterrompue sur le territoire… Les actes violents et la menace de l’ultragauche montent en puissance dans le pays, comme l’explique Laurent Nuñez au Figaro. […]
Cette «montée en gamme» intervient en effet après une succession d’actions violentes «de basse intensité», qui explique pourquoi le suivi de cette mouvance a toujours été une priorité.
Depuis mars 2020, on a recensé 170 actions de sabotage contre des pylônes de téléphonie (environ 60% des cibles), des biens appartenant à des grandes entreprises (transport, énergie, communication), des collectivités locales, une sous-préfecture, trois gendarmeries, des véhicules de l’administration pénitentiaire ou de police.
Je rappelle que, en janvier 2019, un incendie avait visé les locaux de France Bleu Isère. Ces 170 actions, dont une partie a été revendiquée par la mouvance, sont directement liées à un «appel à l’action directe», lancé en mars 2020 et visant à dégrader des biens représentant le «grand capital» ou l’État. Il y avait déjà eu un appel similaire en 2017 en réaction à un coup de filet contre des anarchistes en Italie. Il avait été suivi d’effets, à l’époque, avec notamment des tentatives d’incendie dirigées contre des gendarmeries, et, dans un cas, un risque de propagation aux locaux d’habitation des gendarmes. Mais la réponse à l’appel de 2020 a été bien plus forte qu’en 2017. […]
Le tueur du Puy-de-Dôme, qui avait stocké de la nourriture pour plusieurs mois, était lourdement armé et s’était protégé par des caméras de vidéosurveillance. Je précise que l’appartenance de cet individu à la mouvance d’ultradroite n’est pas établie. […]