Comme le montre le graphique ci-dessus, en décembre 2020, Amsterdam était la quatrième place financière européenne. Un mois plus tard, elle était devenue la première devant Londres, et Paris est devenue troisième en dépassant péniblement Francfort.
Tout ça pour ça ?
L’environnement pro-business d’Amsterdam a fait la différence
Cette défaite en rase campagne, qui prive la France de recettes fiscales colossales à un moment où nous en avons le plus besoin, a une explication assez simple : l’opération menée par Bercy a consciencieusement repris tous les ingrédients qui ne fonctionnent pas depuis des années. Des hauts fonctionnaires, des hiérarques, se sont gorgés de mots, de diaporamas en franglais, de missions de conseil hors de prix, de plans stratégiques, de groupes de travail interminable. La France a démontré son savoir-faire de grande diseuse, mais de petite faiseuse.
En Hollande, pas de grands discours, et pas de conventions avec des énarques la Légion d’Honneur à la boutonnière qui se succèdent à une tribune pour prononcer des discours fleuves. En revanche, des taux d’imposition loin de l’enfer fiscal français, une administration qui fonctionne, et des solutions pratiques pour importer les emplois et les salaires.
Moyennant quoi, les Bataves ne passent pas leur temps à dénoncer la finance, mais ils vont récupérer les recettes fiscales qu’elle apporte.
Le Maire et Bercy : des grands mots pour cacher une immense incompétence
Cette défaite française (si prévisible, si programmée) qui a permis au ministre de se gorger de mots triomphants pendant de nombreux mois pour finalement balayer sous le tapis la poussière de son lamentable échec, devrait alerter toute l’opinion publique. Nos ministres, nos gouvernants, font de très beaux discours, et trouvent même le temps d’écrire des livres qui amplifient la vacuité de leurs déclarations à la Tartarin.
Mais en dehors de cette ostentation permanente, ils ne sont capables de rien. Et cette incapacité est toxique pour le pays, car elle l’appauvrit inexorablement. Et comme nos dirigeants n’ont aucune forme de noblesse, ils attribuent aux Français la responsabilité de leurs échecs.
Tout ce qui marche, c’est grâce à eux. Tout ce qui rate, c’est la faute des Gaulois réfractaires. Et comme plus ne rien ne marche, ils ne sont plus responsables de rien.
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