PSA annonce ce matin le transfert de la production des moteurs EP3 essence de Douvrin, en France, vers le site d’Opel en Hongrie. Pour les syndicats, c’est un signe de la fermeture programmée de l’usine de Douvrin.
Douvrin en danger ? Les syndicats y croient fermement. PSA vient en effet d’annoncer ce matin que le moteur essence EP de troisième génération (gamme Puretech) ne sera plus produit à Douvrin, mais à Szentgottard, en Hongrie, sur le site d’Opel. Il ne reste donc que la production du DV-R, un moteur diesel qui sera stoppé à partir de 2022.
Selon la CFDT, cela sonne le glas de Douvrin puisque ces moteurs occupent actuellement les “trois quarts” des emplois du site. Mais tous les syndicats ne sont pas sur la même longueur d’onde : la CFTC rappelle que Douvrin doit accueillir la production de batteries de voitures électriques à partir de 2023, ce qui pourrait potentiellement éviter toute perte d’emploi.
Les syndicats s’inquiètent probablement à juste titre que les emplois des usines en France se spécialisent fortement dans le “tout électrique”, comme l’a précisé le secrétaire de la CFTC.
Si les emplois sont effectivement sauvés grâce à l’arrivée des batteries à la suite de la création d’ACC (Automotive Cells Company), il n’empêche que le départ des moteurs essence et la fin du diesel semble en tout cas sonner le glas de la Française de mécanique, qui est dans sa 51e année.