Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a appelé à cesser de qualifier Navalny et son équipe d’opposition en Russie, et de les appeler par leur qualificatif véritable au vu de leurs actions à savoir des agents de l’OTAN.
Il faut dire que suite au sabotage complet d’Alexeï Navalny et de son équipe, entre la vidéo publiée par le FSB montrant son bras droit avec un homme considéré comme un agent du MI6, et le comportement abject de « Monsieur 2 % » au tribunal face à un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, le fait que « l’opposition » russe est en réalité un équipe d’agents de l’OTAN est devenu de plus en plus flagrant.
Suite à l’échec des dernières manifestations pro-Navalny en Russie, son associé Léonid Volkov, qui pilote les actions de protestation depuis l’étranger, avait appelé le 4 février à cesser ces dernières jusqu’au printemps, voire à l’été.
« Nous n’organiserons pas de rassemblement le week-end prochain… La vague de protestation doit se terminer à un point élevé. Parce que si nous continuons à baisser, cela démotivera et frustrera terriblement tout le monde… Nous allons bien nous préparer et organiser quelque chose de grand au printemps et en été », avait-il déclaré.
Mais le 9 février, retournement de situation, l’équipe de Navalny annonce que finalement de nouvelles actions seront menées en février.
Pourquoi un tel revirement de situation en à peine cinq jours ? Parce que Volkov et Achourkov (celui qui avait été filmé en compagnie d’un supposé agent du MI6) sont allés recevoir leurs instructions de leurs patrons occidentaux.
Et même pas de manière secrète. La Pologne a fièrement affiché sur son mur Twitter la réunion en question.
« L’évolution récente des relations entre l’UE et la Russie requière une action de la part des États membres de l’UE. C’est pourquoi la Pologne accueille une réunion virtuelle avec les associés les plus proches d’A. Navalny, Léonid Volkov et Vladimir Achourkov.
Les 27 représentants permanents de l’UE avec les ambassadeurs des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada et d’Ukraine discutent maintenant des prochaines étapes ».
En clair l’OTAN a donné ses ordres à l’équipe de Navalny pour la suite des actions à mener, faisant d’eux des agents de l’organisation. Aucun complotisme là-dedans tout est dit explicitement dans le tweet !
Cette réunion lors de laquelle Achourkov et Volkov ont reçu leurs ordres de leurs patrons de l’OTAN n’a pas échappée à Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, qui a l’a commentée sur son mur Facebook comme étant la preuve que l’équipe de Navalny est en fait un groupe d’agents d’influence.
« Que s’est-il donc passé entre le 4 et le 9 février qui a amené « l’opposition » à changer radicalement de tactique ? C’est simple – il y a eu une réunion en ligne avec Volkov et Achourkov à la représentation permanente de la Pologne auprès de l’UE à Bruxelles le 8 février 2021, à laquelle ont participé des pays de l’UE, les États-Unis, et le Royaume-Uni.
En fait, c’était une réunion des pays de l’OTAN. Les membres de l’OTAN ont donné des instructions à « l’opposition », ou en fait à leurs agents d’influence, sur la manière de mener des opérations subversives « plus intelligemment ».
Alors qu’elle se trouvait sur le plateau de la première chaîne télévisée russe, Maria Zakharova est allée encore plus loin dans la conclusion à tirer de tout cela, en disant qu’il fallait cesser d’appeler « opposition » l’équipe de Navalny, et plutôt les qualifier de ce qu’ils sont à savoir des agents d’influence de l’OTAN.
« De manière générale, nous devrions arrêter de les appeler « l’opposition », l’opposition c’est autre chose. Eux ce sont des agents d’influence », a-t-elle déclaré.
Commentant les détails de la réunion, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a souligné qu’il s’agissait d’une réunion de l’OTAN avec ses agents d’influence visant à déstabiliser la situation en Russie.
« Peu importe comment vous le maquillez, peu importe comment vous l’appelez, mais c’est une réunion avec des agents d’influence pour déstabiliser la situation dans un État souverain, il n’y a pas d’autre façon de l’appeler », a déclaré Mme Zakharova.
Et pour la diplomate de tels actes de la part de citoyens russes ne peuvent être qualifiés autrement que de trahison.
La diplomate a aussi tenu à souligner qu’Alexeï Navalny, présenté par l’Occident comme un « prisonnier de conscience » ne méritait pas un tel qualificatif car il serait dépourvu de conscience.
« Je tiens à dire que les médias occidentaux ont également soutenu ou participé à cette campagne… ainsi que des organisations non gouvernementales : Amnesty International, qui a qualifié Navalny de « prisonnier de conscience ». C’est un oxymore – on ne peut pas appeler « prisonnier de conscience » une personne qui n’a pas de conscience parce qu’elle ment », a déclaré Mme Zakharova lors d’une réunion de la Douma qui a enquêté sur l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Russie.
Elle a précisé que la Russie ne pouvait pas considérer les actions des pays impliqués « autrement que comme une tentative de détournement des ressources d’information dans le but d’interférer dans les affaires intérieures du pays, ce qui est contraire aux principes juridiques internationaux ».
L’affaire Navalny et son utilisation par les pays de l’OTAN pour interférer dans les affaires intérieures de la Russie, montre clairement le double standard occidental, qui hurle à l’ingérence russe imaginaire, mais n’hésite pas à faire subir à Moscou ce qu’elle l’accuse de faire.
Mais surtout, cela pourrait finir de saborder totalement Alexeï Navalny et son équipe sur le plan politique en Russie. Car les Russes n’ont aucune envie d’avoir un agent de l’OTAN à la tête du pays.