Quarante-quatre établissements de la ville vont changer de nom. Ainsi en a décidé une commission chargée d’éliminer la glorification de personnalités liées à l’esclavage, au racisme ou aux violations des droits de l’homme.
Le conseil des écoles de San Francisco a décidé, mardi 26 janvier, de débaptiser quarante-quatre établissements qui portaient des noms illustres mais désormais sujets à controverse : George Washington, Thomas Jefferson, James Madison et même Abraham Lincoln.
Un tiers des écoles de la ville vont changer de nom. Parmi les bannis : les pères fondateurs de la République qui possédaient des esclaves, les conquistadors ou missionnaires espagnols, les oppresseurs et racistes de tout poil. Mais aussi des figures contemporaines comme la vénérable sénatrice démocrate Dianne Feinstein, maire de San Francisco de 1978 à 1988. « On ne devrait pas donner des noms de personnalités aux écoles, a résumé le conseiller Kevine Boggess. C’est faire des héros de simples mortels. Il faut que la manière dont nous décidons des noms de nos écoles reflète nos véritables valeurs. »
Le school board avait décidé de créer une commission sur la question à l’été 2017 après le défilé de suprémacistes blancs armés à Charlottesville (Virginie) furieux du déboulonnage de la statue du général sudiste Robert Lee.
Le panel était composé de douze personnes, éducateurs, élèves, parents, mais aucun historien : « Surtout pas, a expliqué son président. Les faits historiques sont bien connus et établis. »…