Padilla, un éminent historien de Rome qui enseigne à Princeton et est né en République dominicaine […] parle ouvertement des torts causés par les praticiens des études classiques durant les deux millénaires postérieurs à l’Antiquité: les justifications classiques de l’esclavage, la science raciale, le colonialisme, le nazisme et autres fascismes du XXe siècle.
Les études classiques étaient une discipline autour de laquelle l’université occidentale moderne s’est développée, et Padilla pense qu’elle a essaimé le racisme dans l’ensemble de l’enseignement supérieur.
L’été dernier, après que Princeton eut décidé de retirer le nom de Woodrow Wilson de son école des affaires publiques et internationales, Padilla fut co-auteur d’une lettre ouverte qui poussait l’université à faire plus. «Nous demandons à l’université d’amplifier son engagement envers les Noirs», lit-on, «et de devenir, pour la première fois de son histoire, une institution antiraciste.»
En étudiant les dommages causés par les personnes qui revendiquent la tradition classique, affirme Padilla, on ne peut que conclure que les classiques ont contribué à l’invention de la «blancheur» et à sa domination continue. […]
New York Times (Traduction FDS)