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david MIEGE
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22 mars 2021 11:17

[…] En effet, la France décline depuis de très nombreuses années. Elle est aujourd’hui un pays dont l’économie doit être considérée comme sinistrée. […]

Plusieurs signes montrent à quel point le pays est sinistré : en importance du PIB, en 1960 la France était la troisième au monde, aujourd’hui elle est à la septième place.

Sa part dans les exportations mondiales a régressé : de 6,3 % en 1990 à 3 % à présent (source Rexecode). La dette extérieure du pays représente maintenant 122,3 % du PIB, pour seulement 20 % en 1980.

En Europe, notre pays est classé onzième pour le PIB par habitant.

On pourrait allonger bien plus encore cette liste affligeante d’indicateurs.

Par ailleurs, rappelons ce qui est préoccupant pour l’avenir du pays : aucun établissement français ne figure dans la liste des vingt premiers du classement de Shanghai des universités. Quatre établissements sont anglais et un est canadien.

L’Université Paris Sciences et Lettres est la première université française figurant dans ce classement, et seulement en 36e position. La Sorbonne est trente-neuvième.

À Bruxelles, la langue française n’est pratiquement plus utilisée auprès des institutions europénnes, alors que la France est à l’origine de cette construction politico-économique. Il y a vingt ans, 40 % des textes étaient en français, contre 3 % seulement aujourd’hui. L’anglais y est maintenant la langue utilisée.

Dans le domaine du nucléaire où jusqu’ici la France était en tête dans le monde, elle est aujourd’hui à la peine : l’EPR de Flamanville, le générateur de troisième génération que EDF a entrepris de construire en 2007 n’est toujours pas en service. L’achèvement de sa construction est annoncé pour 2023, et son coût sera multiplié par quatre.

La France est certes encore une puissance qui compte dans le domaine de l’armement, mais elle est très loin d’être présente dans tous les secteurs.
Pour le remplacement du fusil d’assaut de son armée, par exemple, le fameux FAMAS, il a fallu s‘adresser à une firme allemande car la Manufacture d’armes de Saint-Étienne n’existe plus. Les munitions de 9 mm dont a besoin l’armée sont fabriquées en République tchèque. Les Britanniques ont leur propre fabricant, la société Arsenal Royal d’Enfield, les Russes ont Kalachnikov, et les Israéliens produisent eux-mêmes leurs fusils, le Taver.

Si l’on observe ce qui s’est passé depuis une quarantaine d’années on aboutit à une liste interminable d’échecs industriels désolants.

Par exemple, dans le domaine du machinisme agricole, les trois principaux fabricants français ont disparu alors que la France est le pays en Europe qui dispose du marché intérieur le plus important :

  • les tracteurs Renault ont été repris par le groupe allemand Claas en 2008,
  • le fabriquant de moissonneuses-batteuses Braud a été absorbé par Fiat en 1982,
  • l’entreprise Rivière-Casalis qui fabriquait des ramasseuses-presse à Orléans a été reprise par le hollandais Vicon en 1990.

Dans le domaine de la machine-outil, les Français ont pratiquement disparu.

La firme Berliet installée à Lyon a été reprise en 1974 par la SAVIEM, filiale de Renault, Paul Berliet ayant fait d’énormes erreurs de stratégie. Renault ne réussissant pas mieux que Berliet dans le domaine des gros véhicules industriels a cédé en 2001 sa filiale au groupe suédois Volvo, pour devenir Renault Trucks.

Précédemment, la société Thomson vend la CGR, gros fabricant de matériels de radiologie médicale à l’Américain General Electric. La France ne produit plus de matériel d’imagerie médicale.

Et encore :

[…]

Le reste disponible intégralement sur Contrepoints

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