Le syndicat étudiant a relayé sur Twitter des photos d’une campagne sauvage où figurent les noms des deux enseignants accusés de “propos islamophobes”.
En plein débat sur « l’islamo-gauchisme » au sein des universités françaises, l’Unef Grenoble est visé par de nombreuses critiques. Jeudi 4 mars, le syndicat étudiant a relayé sur son compte Twitter une campagne sauvage dénonçant des « propos islamophobes » qu’auraient tenu deux enseignants de la faculté lors d’un échange de mail houleux concernant la préparation d’une « Semaine de l’égalité » contre les discriminations.
Une campagne ponctuée de slogans sans appel - « Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue » - où les noms de deux professeurs ont été affichés à l’entrée de l’établissement, jeudi 4 mars 2021, sur le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères. L’Unef a depuis retiré son tweet.
En affichant le nom de deux enseignants accusés d'être islamophobes, l'Unef Grenoble leur a collé une cible dans le dos.
— Vive la France! (@ViveLaFrance999) March 7, 2021
Cette incitation au meurtre de la part de ce syndicat étudiant radicalisé est un scandale sans nom.#DissolutionUNEF ! pic.twitter.com/g5VRwC6ttS
Mais le hashtag #DissolutionUNEF a été lancé ces dernières heures sur Twitter pour condamner le post du syndicat. Pour rappel, le procureur de Grenoble Éric Vaillant a annoncé samedi 6 mars qu’il ouvrait une enquête pour injure publique et dégradation. L’enquête a été confiée au commissariat de Grenoble.
Dans le même temps, comme le rapporte Marianne, le représentant de l’Union Syndicale Sciences Po Grenoble, Thomas Mandroux, avait déposé une plainte pour « discrimination syndicale » à la suite d’un courriel de l’un des deux professeurs qui aurait demandé « à tous les étudiants qui appartiennent au syndicat dit "Union Syndicale" de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds ».
Le procureur de Grenoble a décidé de classer sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée » cette plainte du syndicat.