L’Etat sera «derrière les salariés» des sites industriels français, comme Ascoval, concernés indirectement par le dépôt de bilan de la société britannique de financement Greensill, assure ce mardi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
«Je n’ai pas de crainte» sur d’éventuelles destructions d’emplois sur des sites français, a affirmé le ministre sur France 2, ajoutant que «dans tous les cas de figure l’Etat sera derrière ces sites industriels et derrière les salariés».
Saint-Saulve et Dunkerque
En France, après avoir connu des années d’incertitudes sur son avenir, l’aciérie d’Ascoval semblait sortie l’été dernier de la crise, avec sa reprise par le groupe sidérurgique Liberty Steel, en commun avec l’usine de rails d’Hayange. C’était particulièrement le cas de l’aciérie nordiste à Saint-Saulve, et c’était une bonne nouvelle pour Liberty Aluminium Dunkerque.
Mais la société britannique de financement Greensill a déposé le bilan lundi, ce qui pourrait avoir des conséquences sur ses clients, dont Liberty Steel. Selon le Financial Times, Greensill ne peut plus payer ses dettes et un sauvetage en discussion par la société d’investissement américaine Apollo ne concernerait pas les prêts accordés au groupe GFG Alliance du magnat de l’acier Sanjeev Gupta, propriétaire de Liberty Steel.
«Les salariés d’Hayange, d’Ascoval, de Dunkerque doivent savoir que l’Etat sera derrière eux», c’est-à-dire que «s’il y a des difficultés financières, l’Etat saura faire le pont, trouver des solutions alternatives», a insisté Bruno Le Maire.