En 2016, cette association, Tabssam, participe à la rencontre annuelle des musulmans du Languedoc-Roussillon, un rassemblement qui accueille cette année-là un prédicateur, Hani Ramadan, le frère de Tariq Ramadan et le petit-fils du fondateur égyptien des Frères Musulmans.
Une association dans le viseur des renseignements territoriaux
Cet homme réside en Suisse, il est depuis 2017 interdit de séjour en France et il a publié dans Le monde une tribune, “La charia incomprise”, dans laquelle il qualifie la lapidation des femmes de “purification”. Il dit par ailleurs du Sida qu’il est un “châtiment divin” contre les homosexuels, et dénonce la “barbarie sioniste”.
Tabssam fait également sur ses réseaux sociaux la promotion du port du voile, notamment dans un clip où apparaissent plusieurs femmes en Burqa.
Selon une source locale, cette association est dans le viseur des renseignements territoriaux. Non pas parce que ses membres sont radicalisés, nous précise-t-on, mais parce que, sous couvert de soutien scolaire, ils défendent les thèses des Frères Musulmans, il s’agirait donc, a minima, de prosélytisme déguisé.
La tête de liste départementale dans le canton de Montpellier “peu recommandable”?
L’homme qui a recruté Sarah Zemmahi s’appelle Mahfoud Benali, un expert-comptable, ancien militant socialiste passé à La République en Marche en 2017, décrit par l’un de ses adversaires locaux comme “peu recommandable”.
Selon nos informations, il a participé en 2017 au financement d’une école hors contrat, installée dans des préfabriqués tout près de la grande Mosquée du quartier de la Mosson à Montpellier. Le rectorat avait bloqué le projet, la préfecture avait obtenu la fermeture de l’établissement, et son responsable, qui n’était pas Mahfoud Benali, a été condamné à 2.000 euros d’amende.
Le candidat tête de liste et sa suppléante n’ont pas répondu à nos sollicitations.