L’affaire n’avait jamais été révélée publiquement. Mardi, elle a été jugée lors d’une audience ordinaire de la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris, laissant une lourde impression de malaise. Dans le box : Samuel S., un radicalisé de 24 ans déjà condamné pour association de malfaiteur terroriste et libérable en 2028.
Tout au long de la procédure judiciaire le visant, il n’avait cessé de s’en prendre aux magistrats. « C’est à moi de vous juger. C’est à moi de vous couper la tête. Il y aura un Etat islamique en France. C’est vous qui allez payer ! », avait-il ainsi lancé, en novembre dernier, aux juges de la cour d’appel devant lesquels il comparaissait.
Ces propos lui valaient, mardi, une nouvelle comparaison, cette fois-ci pour apologie du terrorisme, outrages, intimidations et menaces envers des juges. Une audience au cours de laquelle il a poursuivi sa diatribe avec la même véhémence.
L’histoire est hors du commun. Tout débute en mai 2018. Samuel S. se retrouve placé en détention alors qu’il s’apprêtait à rejoindre l’Etat Islamique en compagnie d’un complice. Ce dernier, père de famille, voulait embarquer vers la Syrie en emmenant sa fille de 13 ans avec lui…
En quelques mois, Samuel S., converti, a basculé dans l’Islam radical, tenant un discours extrêmement violent, abandonnant ses études comme sa famille d’origine marocaine qui, très bien insérée en France, compte des racines musulmanes,