En mai, CNews a dépassé la barre symbolique des 2 %, atteignant 2,2 % d’audience.
Si BFMTV reste leader avec 2,6 %, la chaîne de Vincent Bolloré à la ligne ultraconservatrice est néanmoins certains jours leader. Conseiller politique d’Emmanuel Macron et député européen LREM, Stéphane Séjourné estime dans une interview à l’Opinion que « certains programmes de CNews participent à l’abaissement du débat politique ». « Il faut préciser l’arsenal réglementaire et législatif pour aider l’audiovisuel à respecter la pluralité des opinions.
Et donc, par exemple, compter dans le temps de parole des politiques les éditorialistes les plus engagés. Je pense notamment à Eric Zemmour », déclare-t-il.
A la fin de novembre, les représentants d’Europe-Ecologie-Les Verts avaient décidé de ne plus se rendre sur le plateau de CNews. Ils ont récemment révisé leur position. Désormais, ils iront, à deux exceptions près : l’émission de Pascal Praud, « l’Heure des Pros », qui est programmée deux fois par jour et occupe deux heures trente d’antenne, et celle d’Eric Zemmour, « Face à l’info », diffusée en access prime time.
C’est un rectificatif significatif. Peut-on boycotter une chaîne d’information en continu, qui est en pleine progression et bat désormais certains jours BFMTV (en mai, elle a passé la barre symbolique des 2 % d’audience à 2,2 %) ?
A un an de la présidentielle, le phénomène CNews ne cesse de bousculer le monde politique. De la majorité au Rassemblement national, à droite comme à gauche, tous en conviennent d’ores et déjà : avec sa ligne ultra-conservatrice et populiste, l’ex-i<télé jouera un rôle en 2022.