“Cités de l’emploi”, “cités éducatives”, “cités de la jeunesse”… Les labels du gouvernement destinés aux dispositifs tournés vers les jeunes des quartiers fleurissent et ne se ressemblent pas. Les premières, annoncées début 2021 à Grigny, devraient passer de 24 à 84. Les “cités de la jeunesse”, lancées le 26 mai, consacrent en fait des structures déjà existantes. Quant aux cités éducatives, en place depuis la rentrée 2019, elles devraient passer de 126 à 200 d’ici la fin 2022.
Alors que le président de la République se dit, dans un entretien à Zadig, “optimiste pour l’avenir de la Seine-Saint-Denis”, qui représente “un espace unique de transformation économique et sociale” et où “il ne manque que la mer pour faire la Californie”, le gouvernement met l’accent ces jours-ci sur les quartiers politique de la ville en déployant deux labels et en en créant un nouveau.
Le plus ancien et sans doute le plus connu est celui des “cités éducatives” qui fête son “printemps” du 25 mai au 4 juin 2021. Opérationnelles depuis la rentrée 2019, 126 cités éducatives sont déjà installées dans des quartiers prioritaires. Une nouvelle vague devrait suivre : le ministère annonce qu’un appel à manifestation d’intérêt visant la labellisation de nouvelles cités éducatives, afin d’atteindre un objectif de 200 territoires engagés d’ici à 2022, sera publié début juin 2021. Les réponses sont attendues pour le 30 septembre prochain…
Pour mener à bien certaines actions, plusieurs territoires ont eu recours à un outil financier original : le fonds de la cité éducative, doté annuellement de 30.000 euros et géré “avec une grande souplesse” par le principal du collège chef de file de la cité éducative. Un quart des répondants confirment avoir déjà mobilisé ce fonds dans le cadre de l’épidémie ou l’envisagent tout prochainement.
En outre, sans attendre la signature des conventions entre l’État et les mairies, le ministre de la Ville et du Logement a débloqué par anticipation dès le mois d’avril 15% de l’enveloppe notifiée à chaque cité éducative, soit plus de 4 millions d’euros, pour financer des actions d’urgence dans le cadre de la continuité éducative…