Dans la ville du nord-est de l’Afghanistan, des centaines de personnes ont manifesté dans les rues contre le nouveau régime extrémiste. Les talibans ont dispersé la foule par la force.
La situation s’envenime à Jalalabad. La ville, située dans le nord-est de l’Afghanistan, a été prise d’assaut par les talibans le week-end dernier. Au même titre que la capitale Kaboul, d’où le président Ashraf Ghani a fui pour se réfugier à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes-Unis, avec des millions de dollars dans ses valises. Deux jours après ce séisme politique, les premières manifestations d’opposants ont commencé à Jalalabad, rapporte Al-Jazeera.
Trois morts et plusieurs blessés
Ce mercredi 18 août, des centaines d’Afghans sont descendus dans les rues en brandissant le drapeau national. Et ce, dans le but de protester contre les talibans, qui se sont emparés du pays par la force, en seulement quelques heures.
Pour disperser la foule, des soldats du groupe armé n’ont pas hésité à user de leurs armes. Ils ont tiré sur les manifestants. Comme le rapporte la chaîne Al-Jazeera, trois personnes sont mortes et une dizaine ont été blessées.
Des manifestants et des journalistes présents sur les lieux auraient aussi été violentés. C’est ce qu’aurait confirmé un reporter d’une agence de presse locale à Al-Jazeera. Il aurait été victime de coups, ainsi que l’un de ses confrères cameraman.
Une manifestation s’est aussi tenu à Khost, une commune de l’est de l’Afghanistan. Les talibans auraient là encore fait régner l’ordre en usant de leurs armes. Une personne serait blessée, informe la BBC ce mercredi.
Ces actes de violence sont très loin du discours prôné par les talibans depuis le début de leur prise de pouvoir. Le groupe tente de soigner son image en proclamant une amnistie et en promettant de respecter les droits de l’homme et d’inclure les femmes dans leur société islamique.