Face à la détérioration de la situation sanitaire provoquée par la propagation du variant Delta, le Président français a appelé à la mobilisation et a fait état de la nécessité de lutter davantage contre le virus, car «la crise n’est pas derrière nous».
«Nous allons vivre pour encore plusieurs mois avec le virus», a déclaré ce 11 août Emmanuel Macronn en ouverture d'un conseil de défense et de sécurité sanitaire en visioconférence depuis le fort de Brégançon.
La situation sanitaire a été qualifiée par M.Macron de «dramatique» dans ces régions françaises et de «plus que délicate» au niveau national.
«Un scénario d’urgence»
Concernant la flambée de cas aux Antilles, un archipel marqué par une très forte tension hospitalière, le chef de l'État a annoncé «un scénario d’urgence» qui «est devant nous», tout en soulignant le faible taux de vaccination en Guadeloupe et en Martinique.
«S'il fallait faire la démonstration que la vaccination est le moyen le plus efficace de répondre à ce variant Delta, malheureusement, nos Antilles en délivrent une démonstration cruelle», poursuit-il, évoquant un taux de 20% des habitants de ces régions insulaires, âgés de plus de 12 ans, ayant fait un schéma vaccinal complet contre 66% en métropole.
Le Président français a rappelé la barre franchie des 9.000 hospitalisations et des 1.600 patients en réanimation, un niveau jamais atteint depuis le mois de juin. Cette conséquence du variant Delta «impose notre mobilisation».
L'objectif du gouvernement est désormais «la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés».
La vaccination dans les établissements scolaires
Emmanuel Macron a également annoncé la mise en place, «dès la rentrée», «de grandes campagnes de vaccination dans les établissements scolaires».
Pour les collégiens, lycéens, étudiants, il sera possible de se faire vacciner sur les lieux des cours et nous allons y revenir également pour mettre en place de grandes campagnes de vaccination.
Rappel de vaccin pour certains
Enfin, le Président a promis d’engager les préparatifs pour les rappels de vaccination à partir de la rentrée pour les personnes âgées de plus de 80 ans et particulièrement vulnérables.
Le pass sanitaire ou de nouvelles fermetures
Alors que des centaines de milliers de personnes se réunissent depuis un mois chaque samedi pour protester contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour certaines professions, dont les soignants, le chef de l’État a tranché qu’il n’y avait pas d’autre choix. «Cela ou de nouveaux couvre-feux, de nouveaux confinements, de nouvelles fermetures».
Alors que les responsables de lieux accueillant du public sont contraints de contrôler le pass sanitaire, cette obligation a été jugée «légitime» par Emmanuel Macron qui a mis en exergue le soutien public dont les entrepreneurs avaient bénéficié pendant l’épidémie.
«Nous sommes tous responsables collectivement de cette lutte contre l'épidémie et il n'y a aucun secteur qui pourrait faire comme si rien ne se passait», conclut-il.