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david MIEGE
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2 août 2021 15:23

Le pass sanitaire français suscite l’incompréhension et clive la population, estime un épidémiologiste belge. Bien que l’exécutif écarte la thèse d’un élargissement du pass sanitaire, dans deux semaines le royaume introduira le Covid safe ticket, analogue du dispositif français, imposé pour les événements de grande ampleur.

La Belgique ne compte pas généraliser le pass sanitaire pour les activités quotidiennes comme c’est le cas en France, a fait récemment savoir le Premier ministre belge Alexander De Croo.

Selon les derniers chiffres sur le Covid de l’institut belge Sciensano, au 28 juillet le pays recensait 68,9% de primo-vaccinés et 55,4% de la population belge affichaient un schéma vaccinal complet. À la même date, en France, 61,1% de la population, soit quelques pour cent de moins, avaient reçu au moins une injection, quand 51% étaient complètement vaccinés.

«Pour l’instant, la politique instaurée par la France, notamment avec le passe sanitaire, fait assez sourire en Belgique», avance Yves Coppieters, épidémiologiste reconnu en Belgique, professeur de santé publique à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), interviewé par Ouest-France le 1er août.

L’incompréhension de la population

Dans une autre interview publiée le 31 juillet à La Libre, Yves Coppieters met en garde les autorités belges contre «des dérives liées à la vaccination, comme celles constatées en France», concernant la situation épidémiologique en septembre. Pour lui, la généralisation du pass sanitaire peut renforcer «un clivage qui existe déjà parmi la population».

«Si on était dans une situation catastrophe, ce serait envisageable, mais pour l’instant, tout ce que cela peut engendrer c’est l’incompréhension de la population», estime-t-il.

Selon lui, les mesures coercitives ne sont pas efficaces sur le long terme: «La prévention basée sur des mesures coercitives ne fonctionne qu’un temps, c’est très connu en santé publique. Au bout d’un temps, les gens se lassent et ne respectent plus les règles édictées».

Un pass sanitaire à la belge

Bien que la vaccination reste volontaire en Belgique, les autorités belges prônant une approche plutôt didactique et explicative, dans un futur proche le royaume compte imposer un système de pass sanitaire similaire à celui en France, mais uniquement pour les événements de grande ampleur. La mesure a été adoptée en mai dernier.

Ainsi, le 13 août, un dispositif appelé Covid safe ticket entrera en vigueur, relate la RTBF. Il sera requis pour être admis aux festivals, concerts et grandes manifestations sportives à partir de 1.500 personnes. Les modalités sont les mêmes que pour le pass sanitaire français: soit un test PCR négatif, soit une preuve de vaccination ou de guérison du Covid.

L’obligation vaccinale pour les soignants

De plus, l’idée de rendre la vaccination obligatoire pour les personnels de santé et d’autres professions a également été évoquée en Belgique ces derniers mois, bien que l’exécutif écarte pour l’instant cette hypothèse.

Mi-juillet, Alexander De Croo n’a pas jugé nécessaire ce genre d’obligation. «Quand je vois le chemin parcouru ces derniers mois pour convaincre les gens, il n’en est pas question», confie-t-il dans une interview à VTM Nieuws le 18 juillet.

Selon lui, l’obligation vaccinale entrave les libertés individuelles: «La campagne de vaccination fonctionne. Nous n’allons pas nous relâcher, mais nous n’allons pas non plus renoncer à nos libertés».

Néanmoins, le 19 juillet, un jour après cette déclaration, l’Académie royale de médecine de Belgique (ARMB) recommandait «une vaccination obligatoire élargie» aux professionnels soignants et non soignants des hôpitaux, ainsi qu’aux médecins et à d’autres professionnels de la santé. Comme en France, l’institution pointe une couverture vaccinale insuffisante chez les professionnels santé de moins de 45 ans.

 

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