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david MIEGE
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22 octobre 2021 20:57

"Le fascisme de gauche (ou la Gauche fasciste) est un courant politique aux idées et aux valeurs de gauche mais avec aussi une forte tendance à l' autoritarisme, le rapprochant ainsi du fascisme. Il a ainsi dépeint les factions fascistes se voulant également anticapitalistes."

 

Suite à quelques articles sur l’extrémisme de droite, il est normal de traiter son frère ennemi qui est l’extrémisme de gauche (ou se prétendant comme tel). On verra donc que le fascisme qu’il véhicule est plus complexe à cerner que celui de droite, mais aussi qu’en dévoyant les idées de gauche originelles ils ne fait que desservir les causes qu’il prétend défendre, et surtout nuit au peuple.

Le terme fascisme n’est pas à prendre ici dans sa définition politique strict, mais plutôt dans sa définition populaire. C’est à dire un mode de pensée et d’action extrémiste, intolérant, fermé d’esprit, discriminant, coercitif, violent et donc liberticide envers ceux qui ont une autre vision des choses. Et donc de soumettre à l’aide de méthodes coercitives et abusives à la place de l’utilisation de la raison, donc de la mise en place de débats (ce qui normalement distingue une dictature d’une démocratie).

[...]

Un point important à souligner est ce que cette nouvelle gauche a dévié des principes originels de la gauche du XIXe qui consistait à défendre le peuple et ces valeurs. Les mouvements extrémistes tendaient donc logiquement vers une lutte des classes féroces qui ont pris la forme des attentats des mouvements anarchistes fin XIXe début XXe, ou encore des mouvements radicaux comme action direct, les brigades rouges ou la bande à baader dans les années 70/80.

Cette nouvelle gauche est donc passé progressivement dans les années 70/80 de la défense du peuple pour tendre vers la défense de l’anti racisme, l’anti immigrationnisme, le féminisme, la défense des droits des LGBT et tout ce qui peut représenter des valeurs « progressistes », bien souvent au détriment de la défense du peuple pour préférer celle des « minorités ». Les membres extrémistes issues de cette nouvelle gauche vont donc être différents de ceux de la gauche originelle, comme avoir tendance à transcender les classes sociales.

Ce sont aussi des personnes qui, bien souvent, veulent donner une image positive d’eux-mêmes.
Quoi de mieux en effet de se montrer comme appartenant au camp du bien auprès des autres pour cultiver une image positive. Quitte à ce que la démarche soit plus narcissique que sincère, qu’elle provienne plus d’une envie d’acceptation du groupe que de motivation personnelles et réelles.

[...]

 

La grande Inquisition

En effet, les membres extrémistes de cette nouvelle gauche tendent de plus en plus à agir comme un nouveau clergé, des inquisiteurs du « Bien ». Ils se définissent comme athée pour la plupart en France, mais agissent comme des religieux intolérants qui ne supportent pas la remise en question de leurs dogmes.
En d’autres termes, ces apôtres de la tolérance sont paradoxalement extrêmement intolérants et discriminant envers ceux qui vont les contredire.
[...]

Cette manière de faire est aussi symptomatique de ce fascisme néogauche. On y voit à l’œuvre une meute de progressistes pratiquer une violence sous forme de harcèlement .

Avec cette manière de faire, on retombe dans des logiques de grande inquisition de type religieuse, où au nom de la défense du bien et de dogmes établis une meute aura le droit de vous lyncher en toute bonne conscience, comme en toute injustice. Pain bénit s’il en est pour tous ceux qui savent manipuler ces meutes dans le but de faire taire toute opposition politique, ou encore pour de simples vengeance personnelles. La notion de procès équitable n’ayant pas cours pour ces justiciers de l’injustice, la calomnie pourra devenir la norme et faciliter tous les excès.

[...]

Donc un bel exemple de ces fascistes qui s’ignorent, et qui n’hésitent pas à utiliser une forme de violence inouïe à l’encontre de ceux qui dévient du dogme. Ou comment se salir les mains tout en ayant bonne conscience. [...]

Notons que les points Godwin attribuées à tort et à travers tels que « nazis », « machos », « réac », ou encore « homophobes » seront facteurs d’excommunication par ces groupes à haute tolérance ajouté. Ces censures sont d’autant plus navrantes, non pas seulement parce qu’elles limitent la liberté d’expression (on est plus à une contradiction près), mais aussi, et souvent, parce que ces extrémistes ne réalisent pas la complexité des problématiques qu’ils prétendent défendre, et donc des contradictions et informations nécessaires à leurs discours bien souvent simplistes, si ce n’est naïfs et en contradiction avec la nature humaine.

D’où l’utilité de débats et d’une liberté d’expression préservée. Débats qui, en plus de pouvoir relever la complexité des problématiques abordés, auront aussi l’utilité de pouvoir se trouver des points communs entre personnes aux façons de voir antagonistes. D’arriver à se focaliser sur nos points communs au lieu de nos différences (donc pour faciliter un apaisement des tensions, et un pas vers ce fameux vivre ensemble entre groupes sociaux différents). Ou encore de permettre à la vérité de pouvoir se manifester étant donné que bien souvent ce sont des malentendus qui nous opposent. 

Notons encore que prétendre faire partie du camp du bien ou d’une minorité ne devrait pas être un pare-balles justifiant toutes sortes d’attitudes sociopathiques. Passons.

Mais ces extrémistes ne réalisent pas non plus que leur intolérance engendre du ressentiment envers leur groupe social et leur « cause » comme on va le voir avec l’exemple du racisme.

 

Comment ces extrémistes néogauche ont contribué à faire monter l’extrême droite

Donc ces attitudes intolérantes de cette néogauche ont montré leurs limites, notamment en ce qui concerne la lutte contre le racisme. Si dans les années 90 les mouvements antifas ont fait le boulot sur le terrain, la donne a aujourd’hui changé, tout comme l’optique de ces mouvements antifas qui n’est plus tout à fait celle d’avant.

Concrètement, l’extrême droite n’a fait que de monter, et séduit de plus en plus les classes populaires en reprenant en partie le rôle que la gauche a délaissé. De la même façon, le racisme a augmenté depuis les années 90. Donc la lutte contre le racisme en France a été depuis plus de 20 ans un échec. Peut-être des questions à se poser.

D’ailleurs l’intolérance de ces nouveaux antifas qui refusent de discuter avec une frange du peuple et les insultent, a facilité la division du peuple, comme a aidé à pousser ce même peuple dans les bras des mouvements d’extrême droite. Inutile de dire aussi que cette attitude est justement des plus fascistes (car intolérante, violente, coercitive, contre la liberté d’expression, etc), et surtout improductive.

Mais certains médias ne sont pas en reste. Le clergé médiatique du camp du bien pratique lui aussi l’intolérance tout comme son pendant dialectique qui est la vision binaire des choses. Vision binaire qui aide à clore tout débat et empêche d’élever la problématique vers une pensée complexe et pourtant nécessaire.
Les problématiques liées au racisme et à la défense des minorités sont souvent abordés d’un point de vue naïf qui paradoxalement tend à faire augmenter ce qu’ils prétendent défendre. Les études ont montré que rabâcher que le « racisme c’est mal » ne fait qu’augmenter le sentiment raciste des personnes prédisposées, la problématique est malheureusement complexe et multifactorielle.

Mais au-delà de l’intolérance de ce néoclergé, les extrémistes de gauches ont encore d’autres contradictions.

On pourra voir notamment les classes moyennes et supérieures qui sont intéressés par représenter le camp du Bien, qui tout en dénonçant le racisme, ne vont pas moins pratiquer un racisme de classe envers les groupes sociaux défavorisés (certains bobos sont pas mal dans le genre). Ce racisme de classe prendra bien souvent la forme d’une condescendance exagérée (pour ne pas dire hypocrite) envers les plus défavorisés (qu’ils ne s’abaisseront bien souvent à ne pas côtoyer). Condescendance qui tout en masquant un sentiment de supériorité permet tout de même de rester dans le camp du bien, donc de continuer à représenter les « valeurs » de cette nouvelle gauche.

Bien sûr le racisme de classe des plus pauvres vers les plus riches existe aussi de la part de cette néogauche. Peut-être faut-il y voir un retour vers les origines de la gauche. Toutefois, si ce sentiment peut être parfois justifié à cause de certains conflits d’intérêts, voire quelquefois une sorte de jalousie, cela n’en reste pas moins une forme d’ostracisme.

[...]

Le paradoxe de ce fascisme néogauche, quant à lui, vient du fait que leurs discours bien souvent naïf, comme leur attitude de discrimination et d’intolérance de fait envers tous les individus jugés racistes, ou encore réactionnaire, va avoir pour conséquence un repli identitaire qui prendra la forme cette fois d’un plus grand nationalisme, comme d’un plus grand sentiment de racisme de la part des personnes prédisposés.
Donc tendront à radicaliser la droite identitaire, et tous ceux qui ne peuvent plus exprimer d’opinions contre le dogme à devenir de plus en plus réactionnaire et anti progressiste. Donc favorisent ce qu’ils prétendent eux aussi combattre.

C’est aussi une des raisons pour lesquelles les extrêmes ont la fâcheuse de s’auto alimenter comme on a pu le voir dans un autre article, comme à avoir tendance à augmenter le clivage entre groupe sociaux au sein du corps social, et donc toutes les tensions qui vont en découler. Notamment l’insécurité et la répression qui va suivre pour justifier son contrôle. Là encore, répression policière que les néogauches prétendent combattre.

L’autre paradoxe qui découle du premier est que cette attitude a également participé à pousser une frange du peuple vers l’extrême droite étant donné que la gauche traditionnelle, par son inexistence relative, ne pouvait plus faire son boulot de défense des intérêts du peuple.
Mais aussi à durcir la droite pour se mettre au diapason et ne pas perdre d’électeur. Donc cette néogauche par le fait de traiter de « connard » sans réfléchir celui qui ne parlerait pas dans les canons du bien, à eu tendance à faire monter cette extrême droite qu’ils prétendaient combattre, et donc bien sûr diviser le peuple. Une fois encore.

En d’autres termes ces extrémistes traitent de « connard » ceux qui ont bien souvent un comportement qui ne diffère pas de la moyenne de l’humanité, ni du leur d’ailleurs pour peu qu’ils s’en rendent compte (même s’il vise des individus différents, leur attitude démontre de l’intolérance, de la discrimination, etc). Ils vont aussi traiter de « connard » une frange du peuple que la gauche originelle aurait eu plutôt tendance à défendre, comme à comprendre, et surtout qui ne sont pas des extrémistes dans l’âme. Une autre contradiction de cette néo gauche s’il en fallait encore une.

De la même façon ces néohumanistes n’ont pas voulu comprendre que le rejet de l’étranger est un sentiment malheureusement humain et naturel qui nécessite pour être atténuer une attitude bien souvent contraire à celles qu’ils utilisent, comme elle nécessite du temps. Ce rejet de la nature humaine explique en partie les problématiques liées à l’intégration dont nous avons à faire face, comme la montée de l’extrême droite.

En effet, l’intégration d’individus étrangers au sein d’une nation est une problématique complexe qui a été loin d’être préparé au sein de nos sociétés. Mais il faut reconnaître que la chose est relativement nouvelle au sein de nos sociétés occidentales, ceci expliquant peut-être ce défaut de préparation, comme l’approche naïve pour combattre le racisme et faciliter l’intégration. Un manque de recul sur la problématique donc.

Mais d’un point de vue plus générale, l’extrémisme progressiste aura tendance à augmenter les sentiments anti progressistes pour des raisons similaires.

 

Les formes de violence des extrémistes néogauche, l’autorité matriarcale

Notons enfin que la violence de cet extrémisme progressiste est bien souvent psychologique, peut-être à cause d’un certain rejet de la violence physique par certains, et même si cette violence peut être pire que la violence physique. On l’a bien vu avec l’exemple de cette féministe qui s’est fait harceler par son propre camp.

Mais elle prend aussi souvent la forme d’un mot d’ordre qui consiste à devoir « ridiculiser les cons », où le con est bien souvent celui qui ne leur ressemble pas, celui qui ne répond pas aux canons du dogme (certainement une nouvelle définition du « con », si tant est qu’il y en est une). En oubliant que leur manque de discernement de la problématique, leur manque d’humanisme certain, comme leur attitude violente et intolérante en font eux-mêmes des cons. Et si l’on reconnaît les cons au fait qu’ils se croient tout permis (d’autant plus si l’on croit faire partie du camp du bien), on les reconnaît aussi parce qu’ils ont tendance à nous rendre nerveux.

[...]

En ce sens le fascisme de gauche est plus complexe que le fascisme de droite, son autoritarisme, sa violence et son intolérance sont moins directs, on peut ne pas comprendre tout de suite à qui l’on a affaire. Mais violence, intolérance, et forme de coercition liberticide basée sur une autorité de type matriarcale tout aussi condamnable que celle à tendance patriarcale.

Le fasciste de droite est donc plus simple à percevoir. Ces membres sont aussi en général plus francs, ont conscience de l’être et s’en cachent peu.

Le fascisme de cette néogauche est quant à lui plus difficile à percevoir, plus sournois et ces membres ont bien souvent aucune conscience de l’être. Ils pensent agir dans le sens du « Bien », ce qui les rend peut-être plus dangereux en terme démocratique. L’enfer est pavé de bonnes intentions comme on dit.

 

En conclusion

On a donc vu que ces extrémistes défenseurs des causes justes étaient dans les faits intolérants, fermés d’esprit, discriminants, coercitifs, violents et donc liberticides et agressifs envers ceux qui ont une autre vision des choses. Qu’ils refusent le débat avec ceux qui ne pensent pas comme eux, pourtant un des principes de base d’une démocratie.

Que s’ils ne pratiquent pas de discrimination basée sur l’ethnie (racisme au sens propre), ils pratiquent de la discrimination sociale et groupale. Que s’ils ne pratiquent pas des formes de discrimination envers la femme ils peuvent le faire envers les hommes (tous des machos, salauds, porcs, etc). Que s’ils sont homos et défenseurs des droits LGBT ils peuvent être à tendance hétérophobes (emploi du mot hétéro-beauf par exemple). Donc qu’ils sont ouverts d’esprit à condition que l’on ait le même esprit qu’eux.

[...]

Mais aussi que par leurs attitudes ils tendent à alimenter le racisme, la misogynie, l’homophobie, et tout ce qu’ils prétendent combattre. Ne serait-ce qu’à cause de toutes leurs contradictions qui vont forcément énerver ceux qui ne prétendent pas faire partie du camp du bien (qui pourront notamment leur dire « mais pour qui tu te prends, quelles leçons tu veux me donner, tu t’es vu ? »), mais aussi les autres. Ces humanistes devraient donc se rappeler de ce vieux principe humaniste : « avant de vouloir changer le monde commence par te changer toi-même ». Sois cohérent en quelque sorte.

Cette prise de conscience sera certainement difficile à admettre pour certains, d’autant plus que penser faire partie du camp du « Bien » les poussent à se croire dans leur bon droit. Donc si leur intention de départ peut être louable, cette prise de conscience n’en est pas moins salutaire s’ils ne veulent pas favoriser ce qu’ils dénoncent et critiquent. En espérant qu’ils sauront faire preuve d’ouverture d’esprit, voir même d’humour face à la critique. Critique qui se veut argumentée, et donc j’espère constructive.

Donc paix sur terre aux êtres humains de bonne volonté, quels que soient leur race, genre, orientation sexuelle, orientation politique, groupe d’appartenance, classe sociale d’appartenance, religion, etc.

 

source

 

 

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