Un an après l’assassinat des humanitaires français au Niger, leurs familles luttent contre l’oubli


Une cérémonie s’est tenue hier à Paris en hommage aux victimes de l’attaque terroriste de Kouré perpétrée il y a un an.
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Un an plus tard, jour pour jour, les portraits d’Antonin, Charline, Léo, Nadifa, Myriam et Stella et de leur chauffeur Boubacar sont disposés sur de petites tables recouvertes de pagnes bariolés dans un recoin du Champ-de-Mars à Paris. Une cérémonie modeste voulue comme telle par Acted. Une centaine de personnes environ, les familles de cinq des six victimes et les collaborateurs de l’ONG française ont répondu présent.
Un sentiment d’abandon
Les familles des victimes françaises de l’attentat de Kouré racontent aussi avec pudeur le sentiment d’abandon qui les traverse parfois. Oubliées, disent-elles, des autorités politiques françaises comme d’une opinion nationale peu sensible aux drames qui se déroulent à l’étranger.
Et toujours en quête de réponses, sans fonder beaucoup d’espoir sur l’efficacité des poursuites judiciaires.Parfois, entre deux silences, les doutes affleurent. « Des questions se posent notamment sur les mesures de sécurité qui ont entouré cette sortie à la réserve de Kouré compte tenu du niveau de risque d’attaque djihadiste dans la région », observe M e Claire Josserand-Schmidt, avocate des familles de Myriam et de Stella. Pour la première fois, toutes les parties civiles devraient être reçues à l’automne par les juges d’instruction.
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17/09/2020
11/08/2020