La rentrée scolaire de septembre s’annonce compliquée pour les élèves et leurs parents. Dans le secondaire, seuls les élèves vaccinés pourront suivre les cours en présentiel si un cas de Covid-19 est détecté dans la classe, les élèves non-vaccinés devant alors rester chez eux et suivre les cours à distance.
C’est ce qu’a annoncé Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, le 28 juillet dernier, provoquant un tollé parmi les parents d’élèves. Un sondage réalisé début août par YouGov pour le HuffPost, et publié le jeudi 5 août, montre qu’une majorité de Français désapprouve ce protocole.
55% des Français interrogés affirment en effet être opposés à cette mesure de « différenciation », qui obligerait de nombreux élèves à rester chez eux, tandis que 35% s’y disent favorables.
L’obligation du passe sanitaire pour les participer aux sorties scolaires (musées, cinéma, etc.) divise elle aussi la population. La fracture est moins nette sur ce sujet : 45% des personnes interrogées y sont opposées contre 47% favorables.
De nombreux parents d’élèves dénoncent cette mesure qui risque de créer « une école à deux vitesses, une école des vaccinés et des non vaccinés », pour reprendre les mots de Nageate Belahcen, co-présidente de la FCPE, la principale fédération de parents d’élèves en France.
« Ce qu’on lit entre les lignes, c’est que si les parents refusent de faire vacciner leurs enfants, finalement leurs enfants vont subir une stigmatisation et une éviction des classes », avait-elle regretté sur BFMTV.
Le seul moyen d’éviter cette différenciation entre élèves vaccinés et non-vaccinés serait donc… de vacciner tous les élèves.
Une croisade dans laquelle s’est personnellement engagé Emmanuel Macron qui, en début de semaine, a invité les jeunes à lui poser toutes leurs questions sur le Covid-19 et la vaccination afin de les rassurer.