Afin d’éviter une pénurie, l’Agence de biomédecine lance ce jeudi une grande campagne de collecte d’ovocytes et de sperme. Sont recherchés en priorité de jeunes donneurs et donneuses issus de l’immigration «aux profils variés».
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Objectif, donc : recruter non seulement des donneurs et des donneuses en bonne santé et plutôt jeunes (de 18 à 45 ans pour les hommes et de 18 à 37 ans pour les femmes), mais aussi « qui reflètent toutes les composantes de la société française », dixit Emmanuelle Cortot-Boucher.
Car, c’est un fait, les personnes issues de l’immigration attendent aujourd’hui plus longtemps que les autres pour accéder aux dons de gamètes qui leur correspondent, parfois plus d’un an.
« L’appariement (le fait d’assortir) est une vieille problématique, confirme la professeure Catherine Guillemain, présidente de la fédération des Cecos (Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains).
Les origines des couples infertiles sont aussi brassées que celles de la population française et il est important, autant pour l’enfant que pour les parents, que les caractéristiques de l’enfant à naître soient similaires à celles de ses parents », poursuit-elle.