[…] «Le nombre de détenus condamnés pour des faits de terrorisme islamiste commence à décliner dans les prisons françaises», soulignent les parlementaires, en notant que 163 d’entre eux seront libérés dans les trois ans à venir.
Au premier trimestre 2021, les prisons françaises comptaient «environ 470 détenus TIS [terrorisme islamiste]», contre 550 à 600 sur la période 2018-2019, auxquels s’ajoutent «environ 700 détenus condamnés pour des faits de droit commun radicalisés».
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Autre inquiétude exprimée par la DPR, «la reconstitution possible d’une menace projetée au vu de la dégradation de la situation sécuritaire» en zone irako-syrienne. «Les personnes retenues dans les camps du nord-est syrien représentent un vivier stratégique pour Daesh, en particulier les mineurs considérés comme de véritables “lionceaux du califat”», fait-elle valoir.
Depuis la chute de l’EI (Etat islamique) en 2019, Paris a rapatrié au cas par cas 35 enfants français sur les 200 à 300 détenus en Syrie. La France estime en revanche que les adultes, accusés de complicité avec l’organisation terroriste, devraient être jugés sur place.
175 parlementaires français, majoritairement de gauche, mais aussi de la majorité, ont appelé lundi dans une tribune au Monde, à «rapatrier immédiatement» ces enfants français et leurs mères, «détenus arbitrairement» selon eux dans des camps du nord-est de la Syrie.