Ce jeudi sera marqué par la 15e grande conférence de presse de Vladimir Poutine, au cours de laquelle il répondra aux questions des journalistes. Au total, 507 représentants de médias russes et étrangers participeront à l'événement. Cette année, en raison de la pandémie de coronavirus, le nombre de journalistes est limité et le lieu a été déplacé du Centre du commerce international au Manège de Moscou. Pour y participer, les représentants des médias doivent passer trois tests PCR.
23 décembre 2021
11:43
Le Président russe mène ce 23 décembre sa grande conférence de presse annuelle à Moscou, où il répondra aux questions de 507 journalistes russes et étrangers. Suivez l’événement en direct sur Sputnik.
Poutine appelle à la reconnaissance mutuelle des vaccins
Évoquant l'émergence de nouveaux variants du Covid, le Président Poutine a souligné que la pandémie ne se résoudrait pas sans la reconnaissance mutuelle des vaccins.
"C'est pourquoi je parle de la nécessité d'une reconnaissance mutuelle des vaccins et de la distribution de ces vaccins à travers le monde le plus rapidement possible et en aussi grande quantité que possible, sinon nous ne pourrons pas faire face à ce problème globalement, l'humanité vivra avec tout le temps et subira d'énormes pertes. Une nouvelle expression est même apparue: la surmortalité", a expliqué le Président.
Que se passerait-il si des missiles russes étaient placés près des frontières américaines?
Vladimir Poutine a invité les Américains à réfléchir à ce qu'il adviendrait si la Russie mettait ses missiles à la frontière américaine avec le Canada ou le Mexique.
"Nous avons clairement indiqué que le mouvement de l'Otan vers l'est est inacceptable. Eh bien, qu'est-ce qui est incompréhensible ici? Plaçons-nous des missiles près des frontières américaines? Non.
Les États-Unis sont venus chez nous avec leurs missiles. Ils sont déjà à la porte de notre maison.
Est-ce une sorte d'exigence excessive que de demander de ne pas installer de systèmes de frappe chez nous?
Qu'est-ce qui est inhabituel ici?", s'est demandé le Président, s'adressant à un journaliste britannique de Sky News. Il a nuancé que les actions de la Russie ne dépendront pas du cours des négociations, mais de l'assurance inconditionnelle de la sécurité de la Russie.
Les États-Unis sont venus chez nous avec leurs missiles. Ils sont déjà à la porte de notre maison.
Est-ce une sorte d'exigence excessive que de demander de ne pas installer de systèmes de frappe chez nous?
Qu'est-ce qui est inhabituel ici?", s'est demandé le Président, s'adressant à un journaliste britannique de Sky News. Il a nuancé que les actions de la Russie ne dépendront pas du cours des négociations, mais de l'assurance inconditionnelle de la sécurité de la Russie.
"Comment réagiraient les Américains si nous emportions nos missiles à la frontière entre le Canada et les États-Unis ou à la frontière entre le Mexique et les États-Unis?
Et alors, le Mexique et les États-Unis n'ont-ils jamais eu de problèmes territoriaux?
À qui appartenait la Californie avant? Et le Texas? Avez-vous oublié?
D'accord, tout s'est calmé, personne ne s'en souvient comme ils se souviennent de la Crimée aujourd'hui", a-t-il ironisé.
Et alors, le Mexique et les États-Unis n'ont-ils jamais eu de problèmes territoriaux?
À qui appartenait la Californie avant? Et le Texas? Avez-vous oublié?
D'accord, tout s'est calmé, personne ne s'en souvient comme ils se souviennent de la Crimée aujourd'hui", a-t-il ironisé.
Vaccination obligatoire en Russie?
Interrogé sur la vaccination universelle, le Président a noté que 59,4% des Russes étaient vaccinés ou avaient guéri du Covid-19. Pour Poutine, "ce n'est pas suffisant, l'immunité collective devrait être à environ 80%".
"Il ne s'agit pas du tout d'une sorte de volonté politique. La force d'action est toujours égale à la force d'opposition. Dès que vous commencerez à presser, il y aura immédiatement des moyens de contourner cette envie de presser. Nous devons aller dans l'autre sens - traiter les gens avec respect, quelle que soit leur position, et expliquer patiemment la nécessité de certaines mesures", a expliqué Poutine. Bien qu’il ait rappelé l’expérience de l’obligation vaccinale à l’époque soviétique, il considère que ce n’est pas une "bonne approche".
Comme l'a noté le chef de l'État, il ne faut infliger aucune poursuite au refus de vacciner.
Poutine: sans relever le taux directeur de la Banque centrale, la Russie aurait pu se retrouver "comme en Turquie"
"Je suis au courent du mécontentement sur l’économie réelle face à la hausse des taux, mais si nous ne le faisons pas, alors nous aurons peut-être une situation comme en Turquie. C'est le problème. C'est un problème sérieux, un défi sérieux. Nous devons utiliser cet instrument. Mais la Banque centrale mène une politique indépendante. Cela peut vous paraître étrange, je n'interfère pas avec le travail de la Banque centrale, mais je l'évalue positivement", a déclaré le Président.
La balance commerciale s'établit à 184 milliards de dollars tandis que la dette extérieure russe a diminué d'environ 4%. Les réserves internationales sont passées de 595 à 625,5 milliards de dollars. Tous ces indicateurs, a ajouté Poutine, démontrent une stabilité de l'économie.
D'ici la fin de l'année, l'inflation en Russie est attendue à 8%, a déclaré le Président russe.
C'est beaucoup plus que prévu, souligne le Président, mais la croissance des revenus réels est toujours attendue à 3,5%. "Nous sommes obligés de travailler avec des chiffres moyens afin d'avoir certaines orientations", a-t-il déclaré.
L'investissement productif en novembre s'est élevé à 7,6% et à 6% sur l'ensemble de l'année. Quant à 2020, les indicateurs affichent une baisse, note-il.
L'économie russe pendant la pandémie
Tandis que le variant Omicron ravage nombre de pays, la première question adressée à Vladimir Poutine a été consacrée à l’économie russe et au travail du gouvernement.
"Cette lutte continue, nous connaissons les dangers de la propagation de l’Omicron", a déclaré M.Poutine, notant que les scientifiques russes continuent de travailler en Afrique du Sud, pays d’origine du variant.
"Notre économie, confrontée à des défis et à des restrictions forcées dans l'économie, s'est néanmoins avérée plus mobilisée et prête aux chocs que de nombreuses économies développées du monde, même si nous prenons le G20", a déclaré le Président.
Il a noté que la récession s'est établie à 3% et que la reprise est arrivée assez rapidement.