REPORTAGE – Sixième ville de France, Nantes est en proie à une insécurité endémique et à la violence décomplexée de caïds, qui font régner la terreur jusque dans les rues piétonnes du centre-ville.
Rien, a priori, ne relie directement Nantes à Marseille – pas même le TGV dont la correspondance est à Paris. Mais Guillaume*, qui porte l’uniforme de policier depuis une vingtaine d’années, n’en démord pas : Nantes, c’est «la petite Marseille». Ce n’est pourtant pas le climat, ni l’accent et encore moins les calanques opalines. Non, le rapprochement tient en un seul mot : l’insécurité.
À l’instar de la cité phocéenne, la ville de Nantes est en proie à une insécurité endémique et à la violence décomplexée de caïds qui font régner la terreur jusque dans les rues piétonnes du centre-ville. «Ici, on prend cinq coups de couteau pour un téléphone portable», lance Olivier. Muté à Nantes en 2004, ce dernier a observé au fil des ans «la montée d’une violence sans limite.
Avec, dans le centre-ville de Nantes, des fusillades à répétition et des agressions incessantes, pour des motifs toujours très futiles». Selon un rapport de la préfecture de la Loire-Atlantique daté du 3 février, le nombre…
Nantes, sixième ville de France, est en proie à une insécurité grandissante. Dans les rues piétonnes du centre-ville comme aux abords des commerces, les habitants sont inquiets de la multiplication des dégradations et des faits de violence.