Hier, une centaine de civils sont sortis de l'ancienne usine Azovstal, transformée en base militaire ukrainienne à Mariupol et tenue par le bataillon néonazi Azov. Et les gens ont commencé à parler.
Mais vous n'en entendrez pas un mot dans les médias occidentaux, car ils condamnent les groupes extrémistes de les avoir retenus contre leur gré.
Cela s'appelle une prise d'otages. Et cela constitue un crime de guerre. Pourtant, personne en Occident ne le condamne, chacun se félicite de leur sortie comme si de rien n'était. Ce n'est pas de l'hypocrisie, c'est de la complicité.
Zelensky l'annonce fièrement, une centaine de civils sont sortis de la base de l'armée ukrainienne Azovstal et se dirigent vers les territoires non contrôlés par la Russie, sous protection de la Croix-Rouge ... Manifestement, pas tous se dirigent loin de la Russie et personne ne cherche à savoir en Occident comment ils sont arrivés dans l'ancienne usine et pourquoi ils ne sont pas sortis plus tôt.
Une femme répond à la question que beaucoup se posaient de savoir comment des civils avaient pu se trouver dans cette usine, alors qu'elle était depuis longtemps devenue un site militaire. Elle habitait non loin de là quand les combats faisaient rage et, ayant peur, son fils l'a appelée pour se cacher dans l'usine. Beaucoup d'autres sont ainsi venus se réfugier, tout d'abord volontairement.
Ensuite, ils n'ont pas pu en sortir, même lorsque les tirs avaient cessés, deux ou trois fois les Ukrainiens les ont empêchés de partir. Leur présence n'était donc plus, désormais, volontaire, mais forcée, ce qui caractérise la prise d'otages autant que l'utilisation de bouclier humain, puisque en mettant en avant la présence de civils détenus contre leur volonté, les Ukrainiens voulaient forcer la Russie à les laisser en vie sans se rendre.
Une autre femme explique que le comportement de ces Ukrainiens est devenu extrêmement agressif. Un jour, ils sont venus affirmant avoir forcé plusieurs habitations, y avoir trouvé des drapeaux russes, que tout le monde à Mariupol a des drapeaux russes et que c'est une ville russe. Ce qui les a mis en rage.
Les Russes, qui sont sur place et ont accompagné les civils, sont sidérés par le discours qu'ils tenaient les premières heures. En fait, certains étaient persuadés, puisque c'était l'armée russe qui les faisait sortir, qu'ils allaient être fusillés.
Et encore dans le bus, quand ils allaient être mis en sécurité, ils pensaient vivre leurs dernières heures. Imaginons le discours qui leur était servi toute cette période de rétention. Ils étaient totalement coupés de la réalité et entièrement dépendant de leurs geôliers. Par exemple, dans ce bunker, dans les tréfonds d'Azovstal, 9 personnes ont vécu pendant 62 jours, dont deux enfants de 9 et 11 ans :
"Le régiment ukrainien Azov, qui défend cette zone, avait d'abord évoqué l'évacuation d'une vingtaine de personnes dans la nuit de samedi à dimanche. "
Pour appeler les choses par leur nom, la Russie a réussi à libérer une partie des otages retenus à Azovstal, une partie des civils qui soutenaient le groupe Azov pouvant en contre-partie retourner librement en Ukraine.
Publié par Karine Bechet-Golovko