Le gouvernement tchèque va intensifier les contrôles actuels aux frontières avec la Slovaquie en raison d’une immigration irrégulière « sans précédent » et souhaite que la Commission européenne propose une solution, car le problème ne concerne pas seulement la République tchèque et la Slovaquie, mais aussi d’autres pays européens.
« La Commission européenne doit prêter attention à la situation. J’ai demandé à la commissaire européenne Ylva Johansson de se rendre dans les Balkans occidentaux. Si nous ne parvenons pas à réduire le flux de migrants, nous continuerons à traiter des problèmes partiels au lieu des causes au sein de Schengen », a déclaré le ministre tchèque de l’Intérieur, Vít Rakušan, après sa réunion de lundi (3 octobre) avec ses homologues slovaque, autrichien et hongrois à Bratislava.
(…) Les immigrants irréguliers sont pour la plupart des Syriens qui arrivent en Europe centrale depuis la Turquie.
L’un des itinéraires empruntés par les réfugiés traverse la frontière serbo-hongroise, qui est une frontière extérieure de l’espace Schengen. Les réfugiés se dirigent ensuite vers l’Allemagne via la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque.
« Ce que nous vivons est sans précédent. L’augmentation annuelle de la migration en République tchèque est de mille deux cents pour cent. C’est une situation à laquelle nous, en tant que République tchèque, avons dû réagir », a déclaré M. Rakušan.
Selon le ministre slovaque de l’Intérieur, Roman Mikulec, la Commission européenne devrait négocier bien plus activement avec les pays des Balkans occidentaux en matière de migration. « Nous devons être en mesure de renvoyer efficacement les migrants dans les pays dont ils sont originaires », a ajouté M. Mikulec.