Nouvelle conséquence de l’inflation, la facture d’eau va augmenter en 2023 pour pallier à la hausse du coût d’entretien et de fonctionnement. Les collectivités n’arrivent plus à assumer seules la charge de la hausse du prix.
L'inflation n'épargne rien. Le prix de l’eau du robinet va augmenter en 2023. Qui aurait pu penser à cela ? La facture d’eau va couter un peu plus cher aux Français dans les premiers mois de l’année 2023. Il n’est pas question de quantité d’eau, mais plutôt de coût d’entretien et de fonctionnement. Cette hausse du prix est en lien avec l’augmentation du prix de l’électricité et des matières premières.
Parmi les principales raisons avancées, la machinerie de fonctionnement des réseaux de distribution serait la première cause. Les machines en charge du pompage et du traitement de l’eau seraient énergivores au point de multiplier parfois par 4 ou 5 la facture d’électricité.
Elles deviennent donc des sources d’importants frais de fonctionnement. L’autre raison principale vient des travaux prévus de mise aux normes ou d’investissement dans les infrastructures de distribution. Présentes sur les calendriers depuis longtemps, la hausse des prix des matériaux oblige les collectivités à revoir à la hausse les budgets alloués aux travaux.
Les collectivités face à la crise, l'État à la rescousse
Mairies et collectivités mettent tout en œuvre pour retarder les travaux, réduire la dépense énergétique, changer des machines vétustes. Mais cette évolution des circuits prend du temps et devra être financée par les usagers, du moins au début de la hausse du prix de l’eau. 13% d’augmentation dans certaines villes, soit 65 euros annuels supplémentaires, tel est le prix à payer pour s’acquitter de la facture d’eau à Charleville-Mézières par exemple. +10% à Clermont Ferrand, +11% à Thouars. Les villes se voient tour à tour forcées d’augmenter la facture.
La hausse concerne les agglomérations et peut donc varier dans des villages voisins. Les produits nécessaires au traitement de l’eau font eux aussi face à une flambée des prix. En réponse à cette crise, plusieurs associations d’élus et des syndicats réclament à l’État la mise en place d’un bouclier tarifaire comme il en existe sur d’autres produits. Mise en place d’un plafonnement ou aide et dépense d'argent publique, la réponse du gouvernement ne semble pas encore définitive. L’augmentation des factures individuelles semble en revanche inévitable.