Tout est fait pour favoriser la voiture électrique, mais elle ne semble pas près d’être intéressante financièrement: prix des recharges en forte hausse, approvisionnement problématique en matières premières… Alors que justement les clients qui se tournent vers l’électrique le font pour les économies!
Les résultats de l’étude annuelle de Deloitte sur le marché de l’automobile sont cruels pour la voiture électrique…
Certes, les gouvernements multiplient les incitations, les marques ne communiquent quasiment plus que sur leurs nouveaux modèles à batterie et l’Union européenne menace les constructeurs de lourdes amendes en cas de dépassement des moyennes de CO2.
Mais rien n’y fait! Dans tous les pays, les personnes sondées par le fameux cabinet affirment massivement que leur prochaine voiture sera très certainement animée… par un moteur thermique (essence ou diesel)!
La majorité est écrasante aux Etats-Unis (62%), un peu moins au Japon, ou l’essence arrive à égalité avec l’hybride (36% chacun). Ce qui est certain, c’est que selon l’étude de Deloitte, la voiture électrique arrive bonne dernière des intentions d'achat, sauf en Chine où elle recueille 27% des suffrages.
Pour l’Allemagne, pays qui représente l’Europe dans les résultats, la part s’élève à 16%, ce qui reste parmi les meilleurs scores mondiaux.
En Europe, selon l’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles), les voitures électriques ont représenté 12,1% des ventes, et 19% en Chine. Voilà qui est inférieur aux intentions recueillies par Deloitte et laisse augurer une marge de progression.
Mais celle-ci est faible, et la courbe de croissance des ventes de voitures électriques ralentit fortement après le bond impressionnant de 2021 (9,1% des ventes en électrique contre 1,9% en 2019).
Bref, si les ventes augmentent, elles ne le font pas dans la proportion que l’on pourrait imaginer. En 2022, la progression de parts de marché a été sans commune mesure avec le nombre de lancement de nouveaux modèles, le battage médiatique et l’obsession politique qui tourne autour des voitures électriques.
Les clients se tournent vers l'électrique par souci d'économie
Car si les politiques martèlent l’argument écologique pour faire de la voiture électrique leur cheval de bataille, la réalité des besoins est bien plus terre-à-terre. Les clients regardent avant tout leur portefeuille.