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david MIEGE
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31 mars 2023 12:41

 

Les interventions pour des impayés de facture d'énergie, synonymes de coupures ou de limitations de puissance chez les consommateurs, ont augmenté de 10% en 2022 malgré le bouclier tarifaire mis en place pour contenir la flambée des prix.

«Malgré le bouclier tarifaire et l'attribution de chèques énergie complémentaires, le nombre d'interventions pour impayés a augmenté en 2022 : 863 000 [...] ont été mises en œuvre, soit une hausse de 10% par rapport à 2021», a annoncé le médiateur de l’énergie dans un communiqué. Mais cette augmentation est à mettre au compte des limitations de puissances car les coupures, elles, ont baissé, passant de 254 000 en 2021 à 157 000 en 2022.

«Cette évolution est principalement due au fait que quelques fournisseurs, notamment EDF, suivant en cela les préconisations du médiateur national de l'énergie, ont décidé de procéder à des réductions de puissance en cas d'impayé plutôt qu'à des coupures d'électricité», souligne le communiqué.

Leur nombre a bondi en 2022 : 610 000 réductions de puissance ont été recensées, soit une hausse de 36% par rapport à 2021 et une multiplication par 2,2 depuis 2019, précise le médiateur. Environ moins du tiers – 226 000 – étaient le fait d'EDF, selon le fournisseur historique.

Depuis le 1er avril 2022, EDF a choisi de ne plus suspendre l'alimentation électrique en cas d'impayés de ses clients, mais de réduire leur puissance à 1 kVA ou 3 kVA, peu importe la période de l'année.

Un décret publié le 26 février 2023 s'impose désormais à tous les fournisseurs : ils doivent pendant au moins 60 jours fournir une alimentation minimale en électricité de 1 kVA, préalablement à une coupure d'électricité en cas d'impayés pour les ménages bénéficiaires du chèque énergie et du Fonds de solidarité logement, équipés d'un compteur communicant.

Avec cette mesure, cette année, la fin de la trêve hivernale le 1er avril ne sera donc plus synonyme de coupures d'électricité directes pour les locataires qui peinent à payer loyer et factures. «Il faut aller plus loin», plaide le médiateur de l'énergie Olivier Challan Belval en appelant à remplacer les coupures d'électricité par une réduction de la puissance d'alimentation, en cas d'impayés.

«La crise énergétique actuelle nous interroge sur les dispositifs de protection à long terme des consommateurs les plus fragiles», conclut-il.

 


t.me/russiejournal

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