Selon l’étude d’un cabinet spécialisé, pour 43% des sondés la fin de mois commence dès la date du 15 ou même avant. Rencontre avec une famille de Melun, en Seine-et-Marne, qui passe la moitié de son temps à compter les centimes.
Est-ce vraiment une surprise ? En cette période de crise qui joue les prolongations, une étude d’un cabinet spécialisé en matière de consommation(*) fait apparaître que 43% des personnes interrogées sont dans le rouge financièrement dès le 15 du mois, ou même avant. Ensuite, c’est dur, il faut économiser l’essence et faire des tous petits achats pour subsister.
Un budget de plus en plus serré
Sylvie, Thomas et leur fils sont installés dans un petit appartement de Melun. « La fin de mois, c’est à partir du 12″, explique la maman. « Déjà, on pare au nécessaire, notamment les couches pour le bébé. Pour nous, on va au moins cher. Je crois que c’est de pire en pire« , poursuit-elle.
Un budget de plus en plus serré depuis que Sylvie n’a plus de travail. Son mari, manutentionnaire, gagne le Smic. Forcément, ils ont modifié leurs habitudes. « On ne peut pas aller au cinéma, ni au bowling, ni même commander une pizza, pourtant un truc tout bête », lâche la jeune femme.
On a remplacé la viande par le jambonSylvie
« Si on arrive à manger de la viande une fois par semaine, on est contents. Sinon, on va manger du jambon. C’est de plus en plus dur, donc il faut faire des concessions sur la nourriture », reconnaît Sylvie.
Un quart des Français a réduit son budget alimentaire. Le couple fait ses courses dans des magasins discoun, et complète ses achats dans des commerces de proximité. « Les fruits et légumes sont plus jolis sur le marché et ils sont moins chers », explique Sylvie.
Pour Sylvie, « les hypermarchés se nourrissent de la crise »
« Si on fabriquait peut-être un peu plus dans notre pays, on n’aurait pas les frais d’avion et de bateau à payer. Pour moi, les produits achetés en Chine ne le sont pas au prix auquel ils nous sont revendus », avance Sylvie. Avant d’ajouter : « Je pense que les gens qui tiennent les hypermarchés se nourrissent de la crise ».
En faisant attention, le couple parvient tout de même à joindre les deux bouts jusqu’à la fin du mois.
Pour parer aux difficultés financières des ménages, certaines enseignes, comme Leclerc, proposent désormais à leurs clients de décaler l’encaissement des chèques émis le dernier week-end du mois.
(*)Etude Altavia/ShopperMind « Crise du shopping et/ou shopping de crise »
Source : RTL
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