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21 mars 2012 06:10

Afin de respecter les normes sur le développement des agrocarburants, les Européens se disputent des millions d’hectares de terres africaines pour y faire pousser des plantes destinées à les produire. Au détriment des cultures vivrières, dénoncent les ONG.

Imaginez la surface de la Suisse –  4 millions d’hectares – entièrement recouverte de plantations destinées à approvisionner des voitures et des centrales électriques. C’est la somme des terres exploitées aujourd’hui en Afrique par les Occidentaux pour la production des agrocarburants.

Les Britanniques sont en tête, avec un record de 1,6 millions hectares de terres cultivées, suivis par les Italiens, les Allemands, les Français et les Américains.

Ils ont parié sur les prévisions annoncées en 2004 par le Copernicus Institute d’Amsterdam : si le marché de la bioénergie doit se développer, le continent qui possède la plus grande quantité de terres cultivables à un prix modique en deviendra le premier producteur mondial. Les 807 millions d’hectares de terres vierges du sol africain sont quinze fois plus importants que nécessaire pour satisfaire les besoins en biocarburants des vingt prochaines années.

 

Carburants tirés de matières végétales

C’est surtout la législation européenne qui a relancé la demande d’agrocarburants. Dès 2011, les stations-services des Etats membres de l’UE ont dû augmenter progressivement les pourcentages de carburants à faible teneur en Co2 : bioéthanol  pour l’essence et biodiésel pour le gazole.L’objectif final est d’arriver à 10% d’ici 2020. Les nouvelles normes visent aussi bien une réduction des émissions de gaz à effet de serre que de la dépendance du pétrole, afin de le remplacer par des carburants tirés de matières végétales.

Mais l’Europe ne possède pas suffisamment de terres cultivables pour produire assez d’agrocarburants. D’après l’Institute for European Environmental Policy de Londres, l’objectif ambitieux de 10% d’agrocarburants va multiplier les importations par trois. Les approvisionnements actuels provenant d’Asie et d’Amérique latine ne suffiront plus.

L’Afrique apparaît alors comme le nouvel Eldorado du « pétrole vert  » : un carburant extrait principalement d’une plante originaire d’Amérique centrale – le jatropha – dont les graines contiennent une huile avec lesquelles on produit un diesel écologique.

Nous avons passé en revue environ 90 projets menés dans plus de 20 pays africains par 55 entreprises, la plupart européennes. Environ 2,8 millions d’hectares – plus des deux tiers de la totalité – – sont destinés à la culture du jatropha. Dire qu’il y a quatre ans, le WWF prévoyait qu’on n’atteindrait les 2 millions d’hectares seulement en 2015…

Si la culture du jatropha est si prolifique, c’est entre autres parce que le biodiesel représentera à l’avenir 71% des importations en agrocarburants de l’UE. C’est aussi la conséquence de la progressive « diesélisation » du transport routier. Plusieurs investisseurs établis en Afrique attendent déjà l’obtention d’une certification quant à la durabilité environnementale de leur huile de jatropha, conformément à ce qu’exige la directive européenne sur les énergies renouvelables.

lire la suite : presseurop.eu

 

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CITOYEN ET FRANCAIS - dans Economie