Avant de traiter la chute de l'avion d'Air Algérie au Mali, une précision sur le vol d'Air Malaisie abattu en Ukraine.
MH 17 (suite)
Au vu des trous dans la carlingue à hauteur du poste de pilotage, il a été dit qu'il s'agissait d'obus de 30 mm. Mais à peine l'article était-il publié sur Minurne, que je recevais un mail d'un spécialiste de l'armement aéronautique : le chasseur ukrainien était un Mig, et il n'a pas tiré des obus de 30, mais un missile programmé pour viser la cabine de pilotage et exploser à courte distance. Il projette alors des billes d'acier à 200 m/s, environ la moitié de la vitesse d'une balle de 357 Magnum (320 à 440 m/s suivant le type de balle et la longueur du canon). Elles font des trous de la taille d'une balle de golf jusqu'à la taille d'une boule de pétanque (en fonction de différents facteurs).
Dépressurisation immédiate, mort des pilotes, instrumentation sérieusement endommagée. Les billes dont la plupart ressortent de l'autre côté du poste de pilotage y font des trous qui semblent avoir été le fait de tirs venant de l'intérieur de l'avion. Pas d'explosion à l'intérieur, ce qui complique l'identification de l'agresseur. Obus ou billes d'acier, le résultat final est le même l'avion tombe de 10 700 mètres dans un champ en limite d'un lotissement.
10 700 mètres de chute : Notez l'épaisseur de la couche de débris, les corps, les bagages…
Au moment où nous mettons en ligne ce post, nous recevons un document exceptionnel de JG. (lecteur ami de Minurne).
Cette vidéo saisissante, prise à partir d'un autre appareil lors d'une manoeuvre de ravitaillement en vol d'un chasseur, permet d'apercevoir en fond d'image la chute et le crash du vol MH 17. On voit que l'appareil perd des fluides (kérosène) pendant la chute mais l'explosion n'a bien lieu qu'après l'impact au sol.
Cliquez sur ce lien pour visionner la vidéo 903aa5b3d44755e79295750cbde62a00.mp4
AH 5017 (suite)
Le 24 juillet peu après minuit le vol régulier Ouagadougou-Alger AH5017 décolle. Il disparaît moins d'une heure plus tard.
Dès le commencement de cette triste histoire, des incohérences et des mensonges apparaissent.
"Le vol 5017 Air Algérie affrété auprès de la compagnie espagnole Swiftair décolle le24 juillet 2014 à 0 h 45 (heure locale) de l'aéroport international de Ouagadougou à destination de l'aéroport Houari Boumediene d'Alger avec 116 personnes à son bord3,4" écrit Wikipédia que je tiendrai pour la version officielle "stabilisée" puisque l'article a été écrit fin septembre.
En réalité, il n'est pas parti à 0 h 45 mais à 1 h 17 (source aéroport Ouagadougou).
Pourquoi cette demi-heure de retard, on ne sait pas, bien que le récit officiel dise que c'est en raison d'une importante masse orageuse au Nord de Ouagadougou. Mais elle est toujours présente quand l'avion décolle, ce n'est donc pas la vraie raison, d'autant que dans ce cas les avions contournent les orages, ce qu'a fait AH5017.
À Ouagadougou, on dit qu'Air Algérie a demandé que l'on attende un petit groupe de VIP, mais il n'y a pas eu de confirmation officielle.
COMBIEN DE PASSAGERS ? 111 ? 114 ? 116 ? 117 ? 118 ? 126 ?
"116 personnes à son bord" affirme Wikipédia, mais dans les premiers jours c'est une vraie cacophonie : les autorités du Burkina donnent 108 passagers (pax) + 6 équipages = 114, Air Algérie 111 pax + 6 équipages = 117, Jeune Afrique a trouvé 119 pax + 7 équipages = 126, l'Elysée a donné une fois 116, puis 118.
Même imprécision sur les effectifs des trois nationalités les plus représentées : Français 51, chiffre donné par Laurent Fabius, 53 ? 54 ou 55 ? chiffres donnés par le Burkina et l'Algérie, Burkinabés 24 ou 26 ? Libanais 6 ? 8 ? 16 ou 20 comme l'ont affirmé les autorités libanaises ?
(un message d'erreur va apparaître... cliquez sur "you tube" pour voir apparaître la video)
Je pense que la liste publiée par l'aéroport d Ouagadougou, qui me l'a communiquée très vite et sans difficulté, est la meilleure. Il est tout de même le mieux placé pour savoir qui est, ou non, monté à bord, à moins que des instructions aient été données pour dissimuler la présence à bord de certaines personnes et leur identité. 116 passagers dont 54 Français.
Il se dit en effet, et plusieurs sources sont formelles, qu'il y avait à bord trois "responsables du Hamas" ayant des passeports d'hommes d'affaires libanais (en réalité un trésorier du Hezbollah, son secrétaire et son garde du corps) et trois agents du renseignement extérieur français.
Une rumeur a prétendu qu'il y avait aussi 33 militaires français, mais elle ne tient pas la route, à moins qu'ils n'aient pas été enregistrés.
Où allaient-ils ? Toujours selon l'aéroport de Ouagadougou qui m'a communiqué la liste "par destination finale", aucun n'allait à Alger, tous poursuivaient vers la France pour le plus grand nombre, Paris, Lyon, Marseille et Toulouse, le Liban ensuite, le Canada, etc.
À peine arrivé à son altitude de croisière, la vitesse du DC9 ralentit. Pourquoi ? On ne le sait pas ou on ne le dit pas (bien que la boite "noire" FDR qui enregistre les paramètres techniques soit intacte). Puis, quelques kilomètres après avoir franchi la frontière, il demande à faire demi tour (dernier contact radio avec Ouagadougou) mais on ne sait pas ou et on ne dit pas pourquoi. Il paraît que la boite CVR qui enregistre les conversations à été "abîmée" et que la bande magnétique a été "froissée et cassée", puis "réparée", mais "reste inexploitable" quand même parce que la boite était en panne "avant" affirme le directeur du BEA Rémy Jouty. Puis on nous dit qu'il faudra des semaines, voire des mois pour la rendre lisible : encore un cafouillage dans l'info.
Il faut savoir que les conclusions du BEA confirment quasiment toujours les motifs officiels donnés à un crash et ne reflètent que partiellement les explications fournies par les enquêteurs techniciens. Le crash du dernier Concorde à Gonesse en 2000 en est le meilleur exemple avec l'histoire rocambolesque de la pièce métallique perdue sur la piste par un vol précédent.
En fait, il ne fallait pas que la moindre responsabilité puisse retomber sur le motoriste, la compagnie, les autorités aéroportuaires, les syndicats ou les autorités civiles et politiques, il fallait trouver un bouc émissaire "extérieur" à l'excellence de l'aéronautique française. Mais c'est une autre histoire.
La chute du DC9 d'Air Algérie est correctement décrite par le général burkinabé Diendiéré dans une vidéo où il commente les images radar : à 1 h 47 une spirale descendante commençant par un virage à gauche, la disparition de l'avion à 490 m d'altitude alors qu'il est à 750 km/h environ. Ensuite, tout est suppositions.
Le temps de chute est donné pour extrêmement rapide : 3 minutes, dit Diendiéré qui évoque le témoignage du berger peul qui aurait signalé que le crash a eu lieu à 1 h 50. Mais il y a une incohérence quand on nous explique que les derniers 490 mètres ont été parcourus à la verticale "en une seconde", ce qui expliquerait la violence du choc et la pulvérisation de l'avion en miettes "par l'onde de choc en retour" (BEA). Soit approximativement 1,5 fois la vitesse du son.
L'avion parti à 1 h 17 a mis une demi-heure pour parcourir les 300 km environ qui séparent Ouagadougou de son point de chute supposé en contournant l'orage par l'Ouest. C'est vraisemblable.
Par contre le berger peul bien réveillé à 2 heure mois le quart du matin qui consulte sa montre pour dire à la minute près qu'il était précisément 1 h 50 quand il a entendu le crash, ça me laisse sceptique, d'ailleurs Diendiéré lui-même, si sûr de lui jusque-là, a l'air hésitant et gêné quand il donne l'info.
Mais ce fait est troublant, quelle que soit l'heure à laquelle le berger ait donné l'alerte : avait-il un portable ou un iPad avec lui, est-il rentré à pied au village le plus proche (Boulékessi) en abandonnant son troupeau à l'heure où hyènes et lionnes sont en chasse ? Pas la moindre précision des autorités.
Cela soulève une autre question : pourquoi, si l'alerte a été donnée très tôt dans la matinée, a-t-il fallu attendre plusieurs heures pour que les gouvernements burkinabé, algérien et français annoncent la mauvaise nouvelle ?
Très vraisemblablement parce qu'ils ont pris le temps de se concerter pour établir un plan de communication qui finalement ne se révèle pas plus cohérent et crédible que s'ils avaient été francs dès le départ. Car il y a eu dès ce premier jour beaucoup de mensonges.
Pourquoi surtout, car si un berger peul a donné l'alerte il a certainement donné l'endroit où se trouvait l'avion, raconte-t-on qu'il a fallu lancer des recherches ? Une simple vérification rapide avec un hélicoptère partant de Gao (1/2 heure de vol) aurait suffit. Mais non, "Deux avions de chasse Mirage 2000D de l'armée française basés à Niamey participent aux recherches6. Ils repèrent dès 11 h 00 les traces du crash, et selon la coopération de défense, demande (sic) l'intervention au sol de l'armée burkinabé" ( Wikipédia). Nouveau cafouillage.
Selon la version officielle ils sont donc partis ensemble de Niamey, ont repéré "les traces du crash" vers 11 h et sont rentrés ensemble. Mais pourquoi une "coopération de défense", terme très belliqueux, intervient-elle sur un accident ? Et pourquoi parler de "traces de crash" sinon parce que pas un morceau crédible d'avion n'y a été vu ?
OU EST PASSE LE 2ème MIRAGE 2000 ?
Selon une autre source, l'un des Mirages est allé vérifier l'info du berger, l'autre est parti vers le N-O vérifier une seconde info donnée par des habitants d'un village situé à 150 km N-O de Gao qui ont signalé avoir entendu un grand bruit qui les a réveillés vers 2 h du matin, puis avoir vu une grande lueur d'incendie à l'horizon. Ce Mirage-là a été victime d'une panne de moteur "après 300 nautiques" (550 km), le pilote et son navigateur ont réussi à s'éjecter et ont pu être récupérés malgré la présence de groupes djihadistes dans la région.
C'est donc un seul avion qui est rentré à Niamey ? Secret défense, m'a-t-on objecté quant j'ai posé la question.
Je me suis alors posé la question suivante : Et si en réalité le chasseur au moteur en panne s'était écrasé sur les "traces du crash", quel volume de ferraille et de chair humaine cela représenterait-il ? Et bien j'arrive approximativement au volume constaté par Diendiéré et ses hommes si le moteur, le train d'atterrissage et les armes ont été retirés du site avant l'arrivée des enquêteurs.
Mais ce n'est qu'une supposition.
Qui était au sol ? Dès le départ et avant même que l'épave supposée du DC9 ait été localisée, l'hypothèse d'un tir de missile sol-air a été écartée et le président Hollande lui-même l'a dit tout de suite : ce sont les conditions météorologiques qui ont provoqué l'accident. Nous avons un président doué d'une faculté de préscience extraordinaire ! Ou plus vraisemblablement assisté de communicants extraordinairement nuls.
La vérité, c'est que "La localité de Boulékessi (le village le plus proche du lieu des traces de crash), située dans la commune de Mondoro, est alors tenue par les rebelles du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA)9"(Wikipédia) et que certains ont des Toyota équipés de missiles sol-air. Cela n'est évidemment pas très glorieux pour un président qui a réglé le problème du narco-terrorisme djihadiste au Mali !
Ils savent très bien s'en servir, par exemple sur un Mirage en repérage volant de bon matin à basse altitude ?
L'hypothèse d'un missile ne peut donc être écartée, "rien ne peut confirmer ou infirmer une piste terroriste" reconnaît le directeur du BEA. Mais sur le fait que ce soit très peu probable, je suis plutôt d'accord, car je doute que ces djihadistes sachent tirer un missile de nuit, surtout pas sur un avion en haute altitude et encore moins pendant sa chute, à moins qu'ils n'aient été informés d'avance. Cela dit il ne faut jamais les sous-estimer.
"UN" ou "DES" BERGERS ? "PAS DE DEBRIS HUMAINS" ou "DES CADAVRES" ?
"Le général burkinabé Gilbert Diendiéré annonce dès 17 h 00 que les restes de l'avion « complètement brûlés » et des cadavres ont été trouvés par des bergers, près de la frontière" (Wikipédia).
Alors maintenant, ce n'est plus "un" berger, mais "des" bergers", et il y avait donc "des cadavres". Mais où sont-ils ? D'abord parce que j'ai entendu le général Diendiéré parler de "miettes" de chair non-identifiables, ensuite parce que les enquêteurs du BEA ont eux aussi parlé de 1 200 morceaux microscopiques "dont l'identification prendra plusieurs mois".
Les hyènes, les chacals et les fennecs n'ont tout de même pas mangé 116 corps en quelques heures, d'un poids approximatif de 6 tonnes en n'en laissant que des miettes !
Et puis, si l'avion a été "complètement brûlé" par l'explosion, pourquoi les buissons sur le lieu des traces de crash ne le sont-ils que légèrement, comment y a-t-il encore des miettes de chair humaine récupérables et des flaques d'eau bien fraîches comme on peut le constater sur la vidéo prise par les premiers arrivés, les soldats burkinabés ? Gros mystère !
Et puis "complètement brûlé", ça veut dire quoi ? Ça n'explique pas de toute façon l'absence des moteurs, des trains d'atterrissage, de la carlingue, des bagages, des sièges, etc.
Les explications embrouillées et visiblement contraintes du directeur du BEA Remy Jouty n'ont rien apporté.
"C'EST LA FAUTE A L'ORAGE" (HOLLANDE)
Mais le plus étonnant est l'activisme délirant du président de la République ce jour-là. Il était partout, intervenant frénétiquement toutes les demi-heures sur les chaines de télévisions pour justifier la version officielle du crash : rien d'anormal, l'avion a été victime d'un orage.
Circulez, y'a rien à voir.
L'avion n'étant visiblement pas là, il y a eu une première version donnée par Hollande expliquant contre toute vraisemblance que le sol de la région était mou et l'avion enterré sous plus d'un mètre de sable !
Deuxième version BEA quelques jours plus tard : le sol est tellement dur que le nez de l'avion en le percutant a provoqué une onde de choc "en retour" si violente qu'elle a pulvérisé l'avion en miettes y compris les moteurs et le train d'atterrissage que l'on retrouve toujours, absolument toujours dans les crashs au sol. Les passagers ont été réduits en particules microscopiques, les sièges et les bagages volatilisés. Exceptées les deux boites noires miraculeusement récupérées quasiment intactes puisque quelques jours plus tard encore, le non-fonctionnement de la CVR n'était plus attribué au choc mais à un dysfonctionnement antérieur.
Je n'ai pas encore trouvé d'explication à ce mensonge d'État, mais ça viendra le jour où l'on saura où s'est réellement crashé le DC9 d'Air Algérie, car il n'est pas là où on le dit et, surtout, pourquoi il a décroché alors qu'il venait de sortir de la zone orageuse.
Pour être franc, je commence à en avoir une idée, mais il est trop tôt pour en parler.
Cet article n'est donc qu'un point d'information intermédiaire.
Maurice D.
http://www.minurne.fr/ah5017-mensonges-et-fariboles?&trck=nl-890356-1079380-89kQ0
MH 17 (suite)
Au vu des trous dans la carlingue à hauteur du poste de pilotage, il a été dit qu'il s'agissait d'obus de 30 mm. Mais à peine l'article était-il publié sur Minurne, que je recevais un mail d'un spécialiste de l'armement aéronautique : le chasseur ukrainien était un Mig, et il n'a pas tiré des obus de 30, mais un missile programmé pour viser la cabine de pilotage et exploser à courte distance. Il projette alors des billes d'acier à 200 m/s, environ la moitié de la vitesse d'une balle de 357 Magnum (320 à 440 m/s suivant le type de balle et la longueur du canon). Elles font des trous de la taille d'une balle de golf jusqu'à la taille d'une boule de pétanque (en fonction de différents facteurs).
Dépressurisation immédiate, mort des pilotes, instrumentation sérieusement endommagée. Les billes dont la plupart ressortent de l'autre côté du poste de pilotage y font des trous qui semblent avoir été le fait de tirs venant de l'intérieur de l'avion. Pas d'explosion à l'intérieur, ce qui complique l'identification de l'agresseur. Obus ou billes d'acier, le résultat final est le même l'avion tombe de 10 700 mètres dans un champ en limite d'un lotissement.
10 700 mètres de chute : Notez l'épaisseur de la couche de débris, les corps, les bagages…
Cette vidéo saisissante, prise à partir d'un autre appareil lors d'une manoeuvre de ravitaillement en vol d'un chasseur, permet d'apercevoir en fond d'image la chute et le crash du vol MH 17. On voit que l'appareil perd des fluides (kérosène) pendant la chute mais l'explosion n'a bien lieu qu'après l'impact au sol.
Cliquez sur ce lien pour visionner la vidéo 903aa5b3d44755e79295750cbde62a00.mp4
AH 5017 (suite)
Le 24 juillet peu après minuit le vol régulier Ouagadougou-Alger AH5017 décolle. Il disparaît moins d'une heure plus tard.
Dès le commencement de cette triste histoire, des incohérences et des mensonges apparaissent.
"Le vol 5017 Air Algérie affrété auprès de la compagnie espagnole Swiftair décolle le24 juillet 2014 à 0 h 45 (heure locale) de l'aéroport international de Ouagadougou à destination de l'aéroport Houari Boumediene d'Alger avec 116 personnes à son bord3,4" écrit Wikipédia que je tiendrai pour la version officielle "stabilisée" puisque l'article a été écrit fin septembre.
En réalité, il n'est pas parti à 0 h 45 mais à 1 h 17 (source aéroport Ouagadougou).
Pourquoi cette demi-heure de retard, on ne sait pas, bien que le récit officiel dise que c'est en raison d'une importante masse orageuse au Nord de Ouagadougou. Mais elle est toujours présente quand l'avion décolle, ce n'est donc pas la vraie raison, d'autant que dans ce cas les avions contournent les orages, ce qu'a fait AH5017.
À Ouagadougou, on dit qu'Air Algérie a demandé que l'on attende un petit groupe de VIP, mais il n'y a pas eu de confirmation officielle.
COMBIEN DE PASSAGERS ? 111 ? 114 ? 116 ? 117 ? 118 ? 126 ?
"116 personnes à son bord" affirme Wikipédia, mais dans les premiers jours c'est une vraie cacophonie : les autorités du Burkina donnent 108 passagers (pax) + 6 équipages = 114, Air Algérie 111 pax + 6 équipages = 117, Jeune Afrique a trouvé 119 pax + 7 équipages = 126, l'Elysée a donné une fois 116, puis 118.
Même imprécision sur les effectifs des trois nationalités les plus représentées : Français 51, chiffre donné par Laurent Fabius, 53 ? 54 ou 55 ? chiffres donnés par le Burkina et l'Algérie, Burkinabés 24 ou 26 ? Libanais 6 ? 8 ? 16 ou 20 comme l'ont affirmé les autorités libanaises ?
(un message d'erreur va apparaître... cliquez sur "you tube" pour voir apparaître la video)
Je pense que la liste publiée par l'aéroport d Ouagadougou, qui me l'a communiquée très vite et sans difficulté, est la meilleure. Il est tout de même le mieux placé pour savoir qui est, ou non, monté à bord, à moins que des instructions aient été données pour dissimuler la présence à bord de certaines personnes et leur identité. 116 passagers dont 54 Français.
Il se dit en effet, et plusieurs sources sont formelles, qu'il y avait à bord trois "responsables du Hamas" ayant des passeports d'hommes d'affaires libanais (en réalité un trésorier du Hezbollah, son secrétaire et son garde du corps) et trois agents du renseignement extérieur français.
Une rumeur a prétendu qu'il y avait aussi 33 militaires français, mais elle ne tient pas la route, à moins qu'ils n'aient pas été enregistrés.
Où allaient-ils ? Toujours selon l'aéroport de Ouagadougou qui m'a communiqué la liste "par destination finale", aucun n'allait à Alger, tous poursuivaient vers la France pour le plus grand nombre, Paris, Lyon, Marseille et Toulouse, le Liban ensuite, le Canada, etc.
À peine arrivé à son altitude de croisière, la vitesse du DC9 ralentit. Pourquoi ? On ne le sait pas ou on ne le dit pas (bien que la boite "noire" FDR qui enregistre les paramètres techniques soit intacte). Puis, quelques kilomètres après avoir franchi la frontière, il demande à faire demi tour (dernier contact radio avec Ouagadougou) mais on ne sait pas ou et on ne dit pas pourquoi. Il paraît que la boite CVR qui enregistre les conversations à été "abîmée" et que la bande magnétique a été "froissée et cassée", puis "réparée", mais "reste inexploitable" quand même parce que la boite était en panne "avant" affirme le directeur du BEA Rémy Jouty. Puis on nous dit qu'il faudra des semaines, voire des mois pour la rendre lisible : encore un cafouillage dans l'info.
Il faut savoir que les conclusions du BEA confirment quasiment toujours les motifs officiels donnés à un crash et ne reflètent que partiellement les explications fournies par les enquêteurs techniciens. Le crash du dernier Concorde à Gonesse en 2000 en est le meilleur exemple avec l'histoire rocambolesque de la pièce métallique perdue sur la piste par un vol précédent.
En fait, il ne fallait pas que la moindre responsabilité puisse retomber sur le motoriste, la compagnie, les autorités aéroportuaires, les syndicats ou les autorités civiles et politiques, il fallait trouver un bouc émissaire "extérieur" à l'excellence de l'aéronautique française. Mais c'est une autre histoire.
La chute du DC9 d'Air Algérie est correctement décrite par le général burkinabé Diendiéré dans une vidéo où il commente les images radar : à 1 h 47 une spirale descendante commençant par un virage à gauche, la disparition de l'avion à 490 m d'altitude alors qu'il est à 750 km/h environ. Ensuite, tout est suppositions.
Le temps de chute est donné pour extrêmement rapide : 3 minutes, dit Diendiéré qui évoque le témoignage du berger peul qui aurait signalé que le crash a eu lieu à 1 h 50. Mais il y a une incohérence quand on nous explique que les derniers 490 mètres ont été parcourus à la verticale "en une seconde", ce qui expliquerait la violence du choc et la pulvérisation de l'avion en miettes "par l'onde de choc en retour" (BEA). Soit approximativement 1,5 fois la vitesse du son.
L'avion parti à 1 h 17 a mis une demi-heure pour parcourir les 300 km environ qui séparent Ouagadougou de son point de chute supposé en contournant l'orage par l'Ouest. C'est vraisemblable.
Par contre le berger peul bien réveillé à 2 heure mois le quart du matin qui consulte sa montre pour dire à la minute près qu'il était précisément 1 h 50 quand il a entendu le crash, ça me laisse sceptique, d'ailleurs Diendiéré lui-même, si sûr de lui jusque-là, a l'air hésitant et gêné quand il donne l'info.
Mais ce fait est troublant, quelle que soit l'heure à laquelle le berger ait donné l'alerte : avait-il un portable ou un iPad avec lui, est-il rentré à pied au village le plus proche (Boulékessi) en abandonnant son troupeau à l'heure où hyènes et lionnes sont en chasse ? Pas la moindre précision des autorités.
Cela soulève une autre question : pourquoi, si l'alerte a été donnée très tôt dans la matinée, a-t-il fallu attendre plusieurs heures pour que les gouvernements burkinabé, algérien et français annoncent la mauvaise nouvelle ?
Très vraisemblablement parce qu'ils ont pris le temps de se concerter pour établir un plan de communication qui finalement ne se révèle pas plus cohérent et crédible que s'ils avaient été francs dès le départ. Car il y a eu dès ce premier jour beaucoup de mensonges.
Pourquoi surtout, car si un berger peul a donné l'alerte il a certainement donné l'endroit où se trouvait l'avion, raconte-t-on qu'il a fallu lancer des recherches ? Une simple vérification rapide avec un hélicoptère partant de Gao (1/2 heure de vol) aurait suffit. Mais non, "Deux avions de chasse Mirage 2000D de l'armée française basés à Niamey participent aux recherches6. Ils repèrent dès 11 h 00 les traces du crash, et selon la coopération de défense, demande (sic) l'intervention au sol de l'armée burkinabé" ( Wikipédia). Nouveau cafouillage.
Selon la version officielle ils sont donc partis ensemble de Niamey, ont repéré "les traces du crash" vers 11 h et sont rentrés ensemble. Mais pourquoi une "coopération de défense", terme très belliqueux, intervient-elle sur un accident ? Et pourquoi parler de "traces de crash" sinon parce que pas un morceau crédible d'avion n'y a été vu ?
OU EST PASSE LE 2ème MIRAGE 2000 ?
Selon une autre source, l'un des Mirages est allé vérifier l'info du berger, l'autre est parti vers le N-O vérifier une seconde info donnée par des habitants d'un village situé à 150 km N-O de Gao qui ont signalé avoir entendu un grand bruit qui les a réveillés vers 2 h du matin, puis avoir vu une grande lueur d'incendie à l'horizon. Ce Mirage-là a été victime d'une panne de moteur "après 300 nautiques" (550 km), le pilote et son navigateur ont réussi à s'éjecter et ont pu être récupérés malgré la présence de groupes djihadistes dans la région.
C'est donc un seul avion qui est rentré à Niamey ? Secret défense, m'a-t-on objecté quant j'ai posé la question.
Je me suis alors posé la question suivante : Et si en réalité le chasseur au moteur en panne s'était écrasé sur les "traces du crash", quel volume de ferraille et de chair humaine cela représenterait-il ? Et bien j'arrive approximativement au volume constaté par Diendiéré et ses hommes si le moteur, le train d'atterrissage et les armes ont été retirés du site avant l'arrivée des enquêteurs.
Mais ce n'est qu'une supposition.
Qui était au sol ? Dès le départ et avant même que l'épave supposée du DC9 ait été localisée, l'hypothèse d'un tir de missile sol-air a été écartée et le président Hollande lui-même l'a dit tout de suite : ce sont les conditions météorologiques qui ont provoqué l'accident. Nous avons un président doué d'une faculté de préscience extraordinaire ! Ou plus vraisemblablement assisté de communicants extraordinairement nuls.
La vérité, c'est que "La localité de Boulékessi (le village le plus proche du lieu des traces de crash), située dans la commune de Mondoro, est alors tenue par les rebelles du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA)9"(Wikipédia) et que certains ont des Toyota équipés de missiles sol-air. Cela n'est évidemment pas très glorieux pour un président qui a réglé le problème du narco-terrorisme djihadiste au Mali !
Ils savent très bien s'en servir, par exemple sur un Mirage en repérage volant de bon matin à basse altitude ?
L'hypothèse d'un missile ne peut donc être écartée, "rien ne peut confirmer ou infirmer une piste terroriste" reconnaît le directeur du BEA. Mais sur le fait que ce soit très peu probable, je suis plutôt d'accord, car je doute que ces djihadistes sachent tirer un missile de nuit, surtout pas sur un avion en haute altitude et encore moins pendant sa chute, à moins qu'ils n'aient été informés d'avance. Cela dit il ne faut jamais les sous-estimer.
"UN" ou "DES" BERGERS ? "PAS DE DEBRIS HUMAINS" ou "DES CADAVRES" ?
"Le général burkinabé Gilbert Diendiéré annonce dès 17 h 00 que les restes de l'avion « complètement brûlés » et des cadavres ont été trouvés par des bergers, près de la frontière" (Wikipédia).
Alors maintenant, ce n'est plus "un" berger, mais "des" bergers", et il y avait donc "des cadavres". Mais où sont-ils ? D'abord parce que j'ai entendu le général Diendiéré parler de "miettes" de chair non-identifiables, ensuite parce que les enquêteurs du BEA ont eux aussi parlé de 1 200 morceaux microscopiques "dont l'identification prendra plusieurs mois".
Les hyènes, les chacals et les fennecs n'ont tout de même pas mangé 116 corps en quelques heures, d'un poids approximatif de 6 tonnes en n'en laissant que des miettes !
Et puis, si l'avion a été "complètement brûlé" par l'explosion, pourquoi les buissons sur le lieu des traces de crash ne le sont-ils que légèrement, comment y a-t-il encore des miettes de chair humaine récupérables et des flaques d'eau bien fraîches comme on peut le constater sur la vidéo prise par les premiers arrivés, les soldats burkinabés ? Gros mystère !
Et puis "complètement brûlé", ça veut dire quoi ? Ça n'explique pas de toute façon l'absence des moteurs, des trains d'atterrissage, de la carlingue, des bagages, des sièges, etc.
Les explications embrouillées et visiblement contraintes du directeur du BEA Remy Jouty n'ont rien apporté.
"C'EST LA FAUTE A L'ORAGE" (HOLLANDE)
Mais le plus étonnant est l'activisme délirant du président de la République ce jour-là. Il était partout, intervenant frénétiquement toutes les demi-heures sur les chaines de télévisions pour justifier la version officielle du crash : rien d'anormal, l'avion a été victime d'un orage.
Circulez, y'a rien à voir.
L'avion n'étant visiblement pas là, il y a eu une première version donnée par Hollande expliquant contre toute vraisemblance que le sol de la région était mou et l'avion enterré sous plus d'un mètre de sable !
Deuxième version BEA quelques jours plus tard : le sol est tellement dur que le nez de l'avion en le percutant a provoqué une onde de choc "en retour" si violente qu'elle a pulvérisé l'avion en miettes y compris les moteurs et le train d'atterrissage que l'on retrouve toujours, absolument toujours dans les crashs au sol. Les passagers ont été réduits en particules microscopiques, les sièges et les bagages volatilisés. Exceptées les deux boites noires miraculeusement récupérées quasiment intactes puisque quelques jours plus tard encore, le non-fonctionnement de la CVR n'était plus attribué au choc mais à un dysfonctionnement antérieur.
Je n'ai pas encore trouvé d'explication à ce mensonge d'État, mais ça viendra le jour où l'on saura où s'est réellement crashé le DC9 d'Air Algérie, car il n'est pas là où on le dit et, surtout, pourquoi il a décroché alors qu'il venait de sortir de la zone orageuse.
Pour être franc, je commence à en avoir une idée, mais il est trop tôt pour en parler.
Cet article n'est donc qu'un point d'information intermédiaire.
Maurice D.
http://www.minurne.fr/ah5017-mensonges-et-fariboles?&trck=nl-890356-1079380-89kQ0