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david MIEGE
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1 avril 2014 00:28

ALGER, 26 MARS 1962, rue d’ISLY : UN CRIME D’ETAT !  

De Gaulle/Fouchet : un criminel et son complice.

 

Christian FOUCHET alors Ministre de l’Intérieur lors des évènements de 1968 avouera avoir été l’organisateur du massacre de la rue d’Isly le 26 mars 1962 pendant son mandat de Haut-Commissaire en Algérie. Limogé le 31 mai 1968 par le chef de l’Etat, De Gaulle, il avouera le 28 octobre 1969 :

« J’en ai voulu au Général de m’avoir limogé au lendemain de mai 1968. C’était une faute politique. Il m’a reproché de ne pas avoir maintenu l’ordre »

« Vous n’avez pas osé faire tirer » m’a-t-il dit.

« J’aurais osé s’il l’avait fallu, lui-ai-je répondu. Souvenez-vous de l’Algérie, de la rue d’Isly. Là, j’ai osé et je ne le regrette pas, parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise. »

Christian FOUCHET avoue donc avoir assassiné ce jour-là des Français innocents et désarmés sur ordre de DE GAULLE.

En 1962, Les accords d’Evian viennent d’être signés.

Le gouvernement français s’est déculotté mais De Gaulle n’est pas pleinement satisfait.

La situation en Algérie n’évolue pas comme il le souhaite.

L’armée française respecte le cessez le feu unilatéral mais les enlèvements et les assassinats se multiplient du côté FLN mais l’OAS s’obstine à défendre cette terre encore française ! Il faut donc provoquer un clash.

Le prétexte sera une embuscade au cours de laquelle six soldats français seront abattus par un commando delta de l’OAS.

**Depuis le 19 mars les militaires remettent leurs armes sur simple demande de l’armée secrète et tout se déroule dans le meilleur esprit jusqu’à cette heure où un coup de feu tiré de l’intérieur d’un véhicule militaire, par un septième homme en treillis non réglementaire, déclenche une riposte immédiate.

Normalement il devrait y avoir des morts mais également des blessés, et bien ce jour-là, il n’y eu que des morts, achevés d’une balle dans la tête après le départ du commando delta. L’on connaît la suite :

**Blocus de tout le quartier de Bab-el-Oued par 10.000 soldats et CRS sous les ordres du général Ailleret et représailles dignes des nazis.

Pour mettre un terme à ce blocus meurtrier une longue marche pacifique fut organisée. Pas d’armes bien entendu, des femmes, des enfants, des civils, protégés par des drapeaux tricolores.

A leur arrivée rue d’Isly, devant la Grande Poste, un coup de feu est tiré d’un toit avoisinant. Qui a tiré ? Ce sera un mystère jusqu’à fin mai 1968.

On a la preuve, par des témoins présents et encore vivants, et par des bandes son, que des soldats arabes, fraîchement débarqués du bled, avaient été placés volontairement aux premiers rangs du service d’ordre, sachant qu’ils paniqueraient et tireraient sur les manifestants.

Bilan : près d’une centaine de morts, entassés nus sur le sol de la morgue de Mustapha, dont les corps ne seront jamais rendus à leurs familles.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Histoire