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29 mai 2013 03:42
Serge Mefoe
Aperçu historique sur l'église catholique au Cameroun 

Contrairement aux autres pays d’Afrique noire où le projet d’évangélisation était conçu à partir de la métropole, au Cameroun, c’est un natif du pays qui est allé en Allemagne bousculer la conscience missionnaire.

De son nom d’origine, Joseph Ratzinger, le Pape Benoît XVI, est né à Marktl am Inn, dans le diocèse de Passau (Allemagne), le 16 avril 1927, un samedi saint. Il a été baptisé le jour même de sa naissance. Son père, officier de gendarmerie, était issu d’une vieille famille d’agriculteurs de Bavière du Sud, aux conditions économiques très modestes. Sa mère était fille d’artisans de Rimsting, au bord du lac Chiem.
Avant son mariage, elle travaillait comme cuisinière dans divers hôtels.Comparant le Cameroun à Israël, terre d’élection de Dieu, Mgr François-Xavier Vogt, un des pères fondateurs de l’Eglise qui est au Cameroun disait, reprenant le psalmiste : « Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ». Ce vicaire apostolique du Cameroun (1922-1943) pensait alors que le Cameroun en Afrique noire est le nouveau pays élu de Dieu.

En effet, les conditions dans lesquelles le pays a été évangélisé et la rapidité avec laquelle la Mission catholique a gagné du terrain, ont poussé les observateurs avertis à parler de ‘‘miracle camerounais’’. Ce ‘‘ miracle’’, pour ainsi dire, tient d’abord au caractère original de l’évangélisation de notre pays.

Alors que pour l’ensemble des pays d’Afrique noire, ce sont les missionnaires qui, depuis les métropoles occidentales, ont conçu le projet d’aller à la conversion des peuples dits ‘‘païens’’, au Cameroun, c’est un natif du pays qui est allé au devant de la Bonne Nouvelle bousculer la conscience missionnaire allemande, et qui, à son retour à Douala, s’est mis au service de la Mission catholique.
Andreas Kwa Mbange, puisqu’il s’agit de lui, avait été envoyé en Allemagne en 1888, pour apprendre le métier de boulanger. Contre toute attente, il a demandé à se faire baptiser. Ce baptême intervenu le 6 janvier 1889, en pleine solennité de l’Epiphanie, amène son parrain, le célèbre orateur du parti politique allemand connu sous le nom de Zentrum, Dr Ludwig Windhorst, à poser le problème de l’évangélisation du Cameroun où les missionnaires protestants avaient devancé les catholiques de près d’un demi siècle. Les protestants étaient en effet à pied d’œuvre dans la région côtière dès 1841.

Grâce à l’intervention de Dr Ludwig Windhorst, la préfecture apostolique du Cameroun est créée le 18 mars 1890 et confié aux missionnaires pallottins d’origine ou de nationalité allemande. Le préfet apostolique du Cameroun est nommé le 20 juillet 1890, en la personne du Père Heinrich Vieter, vicaire apostolique et sacré évêque à Limburg, le 22 janvier 1905. C’est ce prêtre qui, le 8 décembre 1890 consacre l’Eglise naissante à Marie, Reine des Apôtres, à Marienberg, plaçant ainsi le Cameroun sous la protection de la Vierge Marie.
Au cours de cette période coloniale allemande, une autre congrégation religieuse, les Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus, est autorisée, en 1912, à envoyer des missionnaires au Cameroun. On parle alors de la Mission de l’Adamaoua et celle-ci est érigée en préfecture apostolique de l’Adamaoua le 28 avril 1914.

La Première Guerre mondiale, qui éclate en Europe en 1914, s’étend très rapidement en Afrique, notamment dans les colonies allemandes. La campagne camerounaise de cette guerre dure deux ans (1er août 1914 - 20 février 1916). Les Français et les Anglais étant devenus les nouveaux maîtres du territoire camerounais qu’ils vont d’ailleurs se partager, tous les Allemands, y compris les missionnaires sont expulsés du pays.

Les missionnaires spiritains (congrégation du Saint-Esprit) remplacent les pallottins dans les Missions fondées dans le Sud-Cameroun, une frange importante du territoire confiée par la Société des Nations à la France par le biais des Mandats. Les Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus, qui ont commencé l’évangélisation du Cameroun par Kumbo et dans la région des hautes terres de l’Ouest, peuvent continuer à exercer leur apostolat ; mais à condition de remplacer les Allemands par les Français, les Belges ou par les Luxembourgeois de la même congrégation.
Il leur sera demandé, en 1921, de libérer les Missions situées au Cameroun britannique pour se consacrer à celles qui sont fondées au Cameroun français. Les Missionnaires de Saint-Joseph de Mill-Hill d’obédience anglo-saxonne, s’installent au Cameroun britannique en 1921. En 1946, arrivent les Oblats de Marie Immaculée pour l’évangélisation du Grand Nord.

De cette histoire qui, aujourd’hui, fait 119 ans, on peut retenir comme événements majeurs :
  • l’ordination des premiers prêtres camerounais le 8 décembre 1935, 
  • le sacre du premier évêque camerounais en la personne de Mgr Paul Etoga, le 30novembre 1955; 
  • l’érection de l’archidiocèse de Yaoundé et des diocèses de Garoua, Doumé, Nkongsamba et Douala, le 14 septembre 1955;
  • la nomination du premier archevêque camerounais en la personne de Mgr Jean Zoa, le 20 novembre 1961 ; 
  • et l’élévation de Mgr Christian Tumi à la dignité de Cardinal le 28 juin 1988.

                              Le Cameroun, terre bénie 

Le choix du Cameroun comme première étape du premier voyage du Saint-Père en terre africaine est à inscrire dans le registre des événements qui flattent l’ego des Camerounais et contribuent à les asseoir dans la conviction que le Seigneur couvre leur pays d’une grâce particulière.

Monseigneur François-Xavier Vogt, peu avant de rendre le dernier souffle à Yaoundé en 1943, aurait laissé échapper ces paroles inspirées par le psalmiste : « Pas un peuple qu’il n’ait ainsi traité ». Mais qu’avait donc pu entrevoir le vénérable prélat ? Quel destin particulier était ainsi prophétisé pour ce qui n’était encore qu’un petit territoire colonial ?

Certains observateurs mettent en avant la profondeur de la foi manifestée par les premiers chrétiens de ce territoire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Bonne Nouvelle a trouvé ici une terre fertile et que, de cette terre ne pouvait germer qu’une bonne graine. Le Cameroun n’était-il pas présenté, dans le même temps, comme bénéficiant de la protection de la Vierge Marie, la Reine des Apôtres ?
Pour la petite histoire, c’est aux Pères pallotins allemands que nous devons cette étiquette. En effet, après quelques tribulations liées à leur installation en terre camerounaise, les Pallotins sous la conduite du père Heinrich VIETER, se fixent à Marienberg, dans le département de la Sanaga-Maritime, actuelle région du Littoral, où ils célèbrent leur première messe, le 8 décembre 1890. Initiative préméditée ou simple hasard de calendrier, en ce jour de
 l’Immaculée Conception, les nouveaux missionnaires font monter une prière spéciale afin que la Reine des Apôtres place l’ensemble du territoire sous sa sainte protection. Près de 200 ans après, personne n’a jamais remis en cause cette initiative!

Ces rappels historiques montrent que le Cameroun entretient, dès ses origines en tant qu’entité étatique, une relation particulière avec l’Eglise catholique. Et même si les chiffres officiels indiquent que seul un Camerounais sur quatre est catholique, il faudrait sans doute davantage contempler le chemin encore à parcourir en matière d’évangélisation que la concurrence des autres pratiques religieuses.

Les Camerounais dans leur ensemble et sans distinction de religion, semblent avoir fini d’intégrer, dans les faits et dans les gestes, le présupposé selon lequel ils entretiendraient une relation singulière avec Dieu. Tout, il est vrai, les y appelle : la paix et la stabilité dans un environnement en proie aux troubles, une richesse du sol et du sous-sol, une grande diversité ethnique et culturelle (plus de 200 groupes ethniques parlant autant de langues sinon plus concentrés dans un territoire de 475 000 km2), des ressources humaines abondantes et reconnues de par le monde quels que soient les domaines envisagés, etc.

Comment donc ne pas considérer comme un privilège, mieux comme une grâce particulière, le fait d’accueillir pour la troisième fois en à peine trois décennies, deux Chefs de l’Eglise catholique ? Un privilège que beaucoup de peuple en Afrique ou ailleurs, nous envient, assurément, et que le Président Paul BIYA avait présenté comme tel, en accueillant Sa Sainteté le Pape Jean Paul II, le 14 septembre 1995 à Yaoundé.
« Nous le ressentons comme une marque de grande estime », déclarait le Chef de l’Etat, avant de conclure : « Vous avez montré aux Camerounais que vous aimez le Cameroun. Permettez-moi, en retour, de vous dire que (…) les Camerounais, tout particulièrement, vous portent une profonde et sincère attention ». Ces propos pourraient s’adapter au contexte actuel.

La visite du Pape Benoît XVI au Cameroun participe, en effet, du grand registre des événements qui, non seulement flattent l’ego des Camerounais, mais aussi, contribuent à les asseoir dans la conviction que, décidément, le Seigneur couvre leur pays d’une attention particulière. .

L'Eglise catholique en raccourci     

• Près de cinq millions de fidèles sur une population de 17 millions d’habitants environ ;
• 24 diocèses ;
• 808 paroisses ;
• 30 évêques ;
• 01 Administrateur Apostolique ;
• 1 151 prêtres diocésains ;
• 581 religieux prêtres ;
• 312 frères ;
• 2 155 religieuses ;
• 19 597 catéchistes.

L’œuvre sociale de l’Eglise

L’Eglise catholique au Cameroun s’illustre par une importante œuvre sociale, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé.

Education :

• 349 écoles maternelles ;
• 1005 écoles primaires ;
• 150 collèges et instituts supérieurs.
• Une Université (Université Catholique d’Afrique Centrale, située à Yaoundé.

Fleuron de l’œuvre sociale de l’Eglise catholique en matière d’éducation au Cameroun, l’UCAC a été créée en 1989 et est ouverte à toute personne, chrétienne ou non. Le principe fondamental qui guide l’Université catholique est la formation intégrale de l’homme qui est au centre de l’humanisme chrétien. 
L’UCAC offre des formations en cycle de licence dans les domaines des Sciences sociales et de gestion, mention sciences sociales et juridiques, gestion d’entreprises. Elle forme également au cycle master dans les domaines du Mangement, Economie Finance-Systèmes d’information, Droits de l’Homme. Les diplômes délivrés par l’Université catholique sont reconnus de plein droit au Cameroun. La population estudiantine est estimée à 18025 étudiants.

Santé :

• 23 hôpitaux ;
• 228 centres de santé ;
• 10 colonies de lépreux ;
• 12 orphelinats ;
• 45 centres de consultations. 
Le Cameroun est aujourd'hui membre de droit de l'Organisation internationale de la francophonie, ainsi que du Commonwealth.
merci à :
Serge Arnaud MEFOE depuis Yaoundé au Cameroun en Afrique Centrale



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