Dès son arrivée au ministère de l’Intérieur, Manuel Valls a engagé une « réforme » de l’outil statistique, officiellement par soucis de « fiabilité ». Il s’agissait en réalité d’interdire toute comparaison possible entre la situation précédant l’arrivée de la gauche au pouvoir et l’aggravation prévisible de la criminalité après l’installation de François Hollande à l’Élysée.
Il a fallu finalement plus de 26 mois pour la seule mise en place de cet outil statistique : Bernard Cazeneuve a installé aujourd’hui le service statistique ministériel (SSM). Cette période a permis de masquer la hausse de la criminalité en France depuis deux ans, le gouvernement se réfugiant derrière la « mise en place du nouvel outil statistique » depuis 2012 pour nier la hausse de la criminalité voire pour prétendre une amélioration de la situation. Le SSM n’étant pleinement opérationnel que fin 2014, les seules statistiques complètes ne seront disponibles qu’à partir de 2015.
Le gouvernement sera parvenu avec cet artifice à faire disparaître trois des cinq années sur lesquelles se sera étalé – s’il va jusqu’au bout – le quinquennat de François Hollande. Il permettra au gouvernement, même en maintenant la criminalité à un niveau très haut à partir de 2015, de se féliciter d’avoir contenu la hausse de la délinquance.
Comment la République a imposé au peuple français un niveau de violence extrême : 1950-2000, explosion de la criminalité.Les statistiques de la délinquance enregistrée par la police et la gendarmerie seront désormais intégrées dans la statistique publique. Le SSM sera dirigé par un inspecteur général de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSÉÉ) avec pour mission de « garantir la sincérité, la fiabilité et la rigueur de la production des données statistiques ».
Le choix de l’INSÉÉ n’est pas anodin puisque c’est ce service qui est chargé depuis 70 ans de mentir aux Français sur la réalité de l’invasion, des falsifications dénoncées depuis des décennies par les nationalistes et depuis quelques années par des démographes pourtant de gauche tels que Michèle Tribalat ou Bernard Aubry.