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14 septembre 2012 01:11

S

 

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, déclare au Figaro sur la Syrie :

"Compte tenu des divisions de l'opposition et des armes qui parviennent aux rebelles,le risque d'une somalisation de la Syrie existe, si jamais le régime tombait brutalement demain. Il faut tout faire pour éviter ­cette désagrégation d'un État centralisé, et son éclatement entre communautés, qui se retrancheraient dans leurs bastions pour se défendre. 

C'est pourquoi nous proposons à nos partenaires occidentaux l'organisation d'une «conférence de Taëf» entre tous les acteurs du conflit, du type de celle qui a permis la fin de la guerre civile libanaise en 1990. Cette conférence devrait réunir des représentants de l'opposition et du ré­gime, mais aussi des communautés chrétienne, alaouite, druze. [...]

En 18 mois, la crise a entraîné la destruction de quantité de villes et de villages, et des pertes humaines importantes. Si les parties continuent à augmenter leur potentiel militaire, cela les conduira vers une impasse encore plus dangereuse. Et le conflit durera encore longtemps. Car nous voyons bien comment la situation évolue sur le terrain. Les opposants engagent des offensives, l'armée parvient à les déloger, puis les rebelles reviennent plus tard dans leurs positions. Nous n'excluons pas que l'opposition ren­verse le pouvoir à Damas, et que ce pouvoir passe dans l'opposition. Ce qui n'empêchera pas la guerre civile de continuer. Les parties se déplaceront simplement géographiquement.

Le régime est encore solide. Il jouit d'un soutien important de la population. Ce soutien n'est pas motivé par l'amour des Syriens envers Bachar el-Assad, mais plutôt par la crainte de ceux qui lui succéderaient. Se pose alors la question à laquelle personne en Occident n'est capable de répondre: quel pouvoir après Assad? Et comment assurer la stabilité et la sécurité, y compris des minorités? On ne peut pas prétendre régler le ­drame syrien simplement en donnant plus d'armes aux rebelles. Quelle Syrie comptez-vous faire émerger, en offrant des armes aux extrémistes islamistes?

[...] Nous n'avons jamais dit que le maintien d'el-Assad au pouvoir était un préalable à toute négociation. Mais nous disons également que ce n'est pas aux Russes, ni aux Français, de décider du sort du président syrien."

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société