Tirer la sonnette d’alarme, dénoncer l’islamisation des jeunes de banlieue, les prévenir des dangers de l’extrémisme. Tels sont les objectifs du nouveau long métrage de Philippe Faucon, La Désintégration. Une intention plus que louable, un thème quasi-absent dans le cinéma français, et pourtant… En une heure vingt, le réalisateur passe à côté de son but.
Ali est le dernier à tomber dans le filet du prédicateur, très proche de la doctrine salafiste, celle qui prône entre autre le retour à l’islam des pieux ancêtres, celui du prophète Mohammed.
Les prédicateurs salafistes djihadistes prônent effectivement le djihad et réfutent souvent l’Islam institutionnel, ce que Djamel appelle dans le film l’islam de France.
un homme plus âgé à la barbe bien taillé participe à la prière et guette ses futures proies: il les préfère en rupture avec la cellule familial ou avec la société. La désintégration est progressive. Il propose à Nasser de l’accueillir puis lui montre que la voie qu’il a choisie jusqu’à maintenant n’est pas la bonne car n’est pas celle d’Allah (Dieu). Derrière des mots hypnotisants, doux, Djamel le convainc de faire la prière et de se couper de la société française pour rejoindre la Oumma, la communauté des croyants.